Le carnaval de Rio, à l'instar de celui des autres villes du pays, connaissait lundi son 3e jour de folie collective
Les 12 meilleures écoles de samba de la ville se disputent le titre de "championne du Carnaval ", un spectacle diffusé par les télés du monde entier.
Après qu'un effort collectif a permis à 3 écoles de samba dévastées par un incendie il y a un mois à Rio de refaire à la hâte chars et costumes, la fête a été rebaptisée "carnaval de la solidarité".
Le feu avait ravagé la Cité de la samba qui abrite les ateliers où sont fabriqués chars et costumes, dans la zone portuaire. Exceptionnellement cette année, ces trois écoles ne seront pas notées par les jurés qui jugent chaque défilé sur dix critères très stricts (chars, costumes, rythme, percussions, etc.).
L'école de samba Sao Clemente a ouvert les défilés en rendant hommage à Rio, "ville merveilleuse" choisie pour accueillir les jeux Olympiques de 2016, avec une samba sur le thème "Mon, ton, notre Rio, béni par les dieux".
Ces défilés, devant un public de 70.000 privilégiés sur le Sambodrome, une avenue de 700 mètres bordée de gradins à ciel ouvert et de loges pour VIP, sont une véritable compétition suivie avec la même passion que les grands matchs de football.
Dans chaque école, la tension est vive. Elles ont dépensé jusqu'à 5 millions de dollars pour préparer leur défilé, traditionnellement financés par la mafia des jeux clandestins mais de plus en plus parrainés par des grandes marques. Parmi toutes les beautés dévêtues, dansant au rythme de la samba, le top modèle brésilien Gisèle Bündchen a défilé en haut d'un char pour l'école de Vila Isabel.
Plus de 800.000 touristes brésiliens et étrangers ont afflué à Rio - car le carnaval reste avant tout une grande fête populaire -qui devraient rapporter près de 900 millions de dollars aux hôtels, bars et restaurants de la ville, selon la municipalité. Quelque 50.000 policiers ont été mobilisés pour maintenir leur sécurité.
A l'instar de Rio, c'est tout le Brésil, un pays de 193 millions d'habitants, aujourd'hui 7e économie mondiale, qui s'arrête pendant une semaine, emporté du Nord au Sud par la folie du carnaval, une tradition de plus de 150 ans.
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