Cet article date de plus d'onze ans.

Le déjeuner historique de deux papes

Le pape François et son prédécesseur Benoît XVI se sont retrouvés samedi dans la résidence pontificale d'été à Castel Gandolfo, au sud de Rome. Une rencontre inédite dans l'histoire de l'Eglise catholique, confrontée à de nombreux défis.
Article rédigé par Nicolas Richaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est
du jamais vu en 2.000 ans d'Histoire. Deux papes ont
déjeuné ensemble ce samedi midi. La rencontre a eu lieu au
sud de Rome à Castel Gandolfo dans la résidence pontificale d'été, où séjourne Benoit
XVI depuis sa démission.

Arrivé à bord d'un hélicoptère, le pape François a été accueilli
dès sa descente de l'appareil par son prédecesseur en personne. Les deux hommes se sont
ensuite dirigés vers la bibliothèque pontificale de la résidence, avant de
déjeuner ensemble.

Des centaines de personnes attendaient l'arrivée du pape devant le palais apostolique. Mais en dépit de l'extrême curiosité que suscite cette rencontre
historique, le Vatican a prévu une communication minimale.

Ce que se sont dit le
pape émérite et son successeur pendant les 45 minutes de l'entrevue restera secret. Les sujets pourtant ne manquent pas : le "Vatileaks", les
persécutions contre les chrétiens, la réforme de la Curie, les contestations,
les scandales d'argent et de sexe...

Les deux hommes se connaissent depuis longtemps

Depuis son élection, Jorge Bergoglio a téléphoné deux fois à
son prédécesseur. La dernière fois ce mardi
afin de lui souhaiter bonne fête le jour de la Saint-Joseph, qui était également
le jour de sa propre messe d'installation.

Le Vatican a indiqué que le pape émérite avait suivi
l'élection de son successeur et sa messe
inaugurale à la télévision.

Les deux hommes se connaissent depuis longtemps. Au conclave
de 2005, Jorge Bergoglio était le principal concurrent de Joseph Ratzinger, et
représentait  une orientation plus
ouverte et sociale parmi les cardinaux. Mais il avait préféré se retirer de la
course.

Un voisinage inédit et délicat

Avant Benoît XVI, le dernier pape à avoir démissionné de son
plein gré fut Célestin V en 1294.
Mais il n'existe pas de trace d'un déjeuner avec
son successeur, Boniface VIII, qui le fit d'ailleurs placer sous surveillance
puis enfermer...

Rien de tel ici. Benoit XVI s'installera en mai dans un ancien monastère
sur la colline du Vatican, à quelques pas des bureaux de François. Un voisinage
inédit et délicat débutera et des rencontres seront possibles dans les jardins
du petit Etat.  

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