Le Japon relance le nucléaire quatre ans après Fukushima
Le Japon espère convaincre son opinion publique toujours traumatisée par l’accident de Fukushima que les nouvelles normes de sureté nucléaire permettent d’éviter le pire. Située à près de 1.000 km au sud-ouest de Tokyo, la centrale de Sendai a réactivé mardi le premier de ses deux réacteurs. Auparavant, plusieurs exercices ont été organisés sur le site, à partir d'un scénario similaire à l’accident majeur de mars 2011.
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Une surveillance maximale
Cent millions de dollars ont été investis dans a centrale de Sendai pour prévenir un nouveau Fukushima. L’opération d’entrée en fusion du cœur du réacteur numéro 1 de la centrale de Sendai s’est faite sous la supervision de l’Autorité de régulation nucléaire. En service depuis 31 ans, il avait été arrêté en mai 2011, deux mois après l’accident de Fukushima, pour une opération de maintenance de routine. Entre-temps, la nouvelle autorité de régulation a voulu s’assurer qu’un accident comme Fukushima, considéré jusqu’alors comme impensable, ne puisse pas se reproduire.
La centrale de Sendai et les autres prêtes à réactiver leurs réacteurs doivent désormais inclure dans leurs dispositifs de sureté une rupture totale de l’alimentation des systèmes de refroidissement et une fusion simultanée de plusieurs cœurs de réacteurs, comme ce qui s’est produit à Fukushima.
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Dans un rayon de 160 km autour de la centrale de Sendai, il y a cinq volcans actifs. 57% des Japonais restent hostiles au redémarrage de leurs 48 centrales, toutes à l’arrêt depuis Fukushima. Mais les achats massifs de gaz et de charbon pour faire tourner les centrales thermiques ont creusé le déficit commercial japonais et augmenté les émissions de gaz à effet de serre.
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