Le jour d'après à Cuba
Assis sur le Malecon, la promenade en bord de mer, face aux immeubles décrépis de La Havane, Abde joue de la guitare. Agé de 20 ans, né à Cuba, il n'a connu que l'embargo et ce nouveau chapitre, comme l'a qualifié Barack Obama, lui donne le sourire : "Je pense que c'est historique. Ici, on est tous égaux mais si on compare avec vous les Français par exemple, eh bien ici, on n'a rien. Internet, la Wifi, tous ces trucs c'est presque illégal . Du coup nous jeunes on rêve de changements, avoir de nouveaux magasins de fringues, de nourriture. Et puis pour les familles aussi. Ma grand-mère, elle est aux Etats-Unis, elle est malade et on ne peut pas aller la voir. je ne l'ai pas vu depuis 10 ans ".
"J'espère qu'on va avoir le droit de voyager"
Un peu plus loin, Roberto, 55 ans, serre sa femme dans les bras en regardant passer une vieille voiture américaine des années 50. Lui, le dit : il aime son Cuba, il aime le parti communiste. Mais il n'a pas pu s'empêcher de verser une larme après cette annonce historique : "On va de l'avant et l'Histoire s'écrit devant nous. Mais il faut attendre. On a toujours suivi les consignes de Fidel et de Raul. J'espère qu'on va avoir le droit de voyager. Mais c'est une victoire de notre peuple et de notre président, le meilleur du monde ". Et Roberto de conclure : je suis fier de mon pays, ça fait 52 ans que je vis sous embargo et c'est grâce à nous et à notre patience que le monde entier vit un moment d'Histoire.
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