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Le lapsus d'Obama : "Nous n'avons pas encore de stratégie" pour vaincre l'EI

Après trois semaines de bombardements en Irak, Barack Obama a détaillé, dans la nuit de jeudi à vendredi, la stratégie américaine face à l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Mais son message a quelque peu été brouillé par un lapsus maladroit. Le président américain a déclaré que les Etats-Unis n’avaient "pas encore de stratégie".
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Barack Obama a coupé court, vendredi soir, aux spéculations sur des frappes aériennes imminentes en Syrie. © MaxPPP)

Le président américain souhaitait faire de la pédagogie, rassurer ceux qui redoutent une nouvelle intervention militaire, c'est finalement son lapsus qui a été retenu aux Etats-Unis. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Barack Obama a détaillé la stratégie américaine pour vaincre l’Etat islamique sur la durée. Pas de précipitation donc, il n'y aura pas de frappes aériennes imminentes en Syrie et les Etats-Unis n’agiront pas seul. Le président a expliqué que le secrétaire d’Etat, John Kerry, avait été envoyé au Moyen-Orient pour trouver une coalition anti-Etat islamique et que tout serait discuté avec le Congrès.

Sauf qu’à la question sur un éventuel vote du Congrès, Barack Obama s’est quelque peu emmêlé les pinceaux. "Je ne mets pas la charrue avant les bœufs. Nous n’avons pas encore de stratégie" . Immédiatement, la phrase tourne en boucle sur toutes les télévisions. Les Républicains dénoncent les hésitations du président américain et le retard pris dans cette bataille.

Le porte parole de la Maison-Blanche forcé d'expliquer la phrase maladroite 

Le porte-parole de la Maison-Blanche est contraint se livrer à un délicat exercice de traduction. "La stratégie générale est claire, c’est juste le plan de l’intervention en Syrie qui n’est pas adopté"  a précisé Jay Carney. 

 

Cet épisode est révélateur de l’extrême complexité du dossier. Alors que les militaires plaident pour des frappes aériennes en Syrie, Barack Obama veut rester prudent et agir dans l’ordre, pas après pas.

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