Le président Nicolas Sarkozy a reçu mercredi matin les deux chefs militaires des rebelles de Misrata
Le président français s'est entretenu avec le général Ramadan Zarmuh, le colonel Ahmed Hashem et Souleiman Fortia, représentant de la ville de Misrata au sein du Conseil national de transition (CNT), l'organe représentatif de la rébellion qui lui ont demandé une aide accrue de la France.
"Ils sont venus expliquer que la clef de Tripoli était à Misrata, pour peu qu'on les soutienne, y compris en convainquant nos alliés arabes de leur fournir les armes nécessaires", a précisé Bernard-Henri Lévy, l'écrivain Bernard-Henri Lévy, soutien résolu de la cause des rebelles libyens, qui a assisté à l'entretien. "Ils demandent une meilleure coopération avec l'Otan et une aide de toute nature ", a-t-il précisé.
Cette visite survient alors que les rebelles poursuivent sur le terrain leurs mouvements tactiques en direction de Tripoli. La France a dit mardi soir que les rebelles libyens étaient sur le point de s'assurer le contrôle du port pétrolier de Brega, une information que le gouvernement de Mouammar Kadhafi dément catégoriquement
Les rebelles de Misrata viennent chercher "le soutien militaire de la France et l'appui" de l'Otan, au moment où les Occidentaux multiplient les déclarations pour assurer que les jours du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi sont comptés, a indiqué la source proche de la délégation.
Les rebelles de Misrata sont également parmi "les combattants les plus aguerris", ceux qui pourraient mener ou participer à une offensive pour faire tomber la capitale, Tripoli, a-t-on précisé de même source.
Misrata, enclave aux mains des rebelles, située à 200 km à l'est de Tripoli, est contrôlée par les rebelles depuis la mi-mai, après avoir subi pendant deux mois le siège des pro-Kadhafi.
Gérard Longuet "d'une prudence de Sioux"
Comme les autres pays occidentaux, Paris exige aujourd'hui que Mouammar Kadhafi quitte le pouvoir.
"Je pense profondément que le compte à rebours est engagé et que, dans ce type d'opération, les choses peuvent aller plus vite qu'on ne le pense", a déclaré mardi le ministre de la Défense, Gérard Longuet.
Pour lui, les choses évoluent "parce que l'opinion libyenne, toutes origines confondues, a aujourd'hui la certitude absolue que Kadhafi ne représente plus une solution d'avenir".
"Mais je suis d'une prudence de Sioux parce que Kadhafi n'est pas rationnel et qu'il peut opter pour la stratégie du bunker en prenant en otage la population civile de Tripoli", a-t-il ajouté le ministre de la Défense, Gérard Longuet sur France 2.
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