Les autorités russes ne parviennent pas à juguler les crimes "extrémistes" à caractère raciste
"Les travaux du parquet montrent que l'ampleur de la propagation de l'extrémisme représente une menace sérieuse pour la personne, la société et l'Etat", a déclaré jeudi le procureur général Iouri Tchaïka.
Selon M. Tchaïka, 656 crimes extrémistes ont été commis en 2010, soit une hausse de 19,7% par rapport à l'année précédente.
"Les causes principales des crimes violents extrémistes sont la diffusion d'idées de supériorité religieuse, nationale et raciale, en particulier au sein de la jeunesse, et l'intolérance de certaines catégories de la population envers les autres nationalités", a-t-il expliqué devant la chambre haute du Parlement russe.
Pour lui, l'"Etat a échoué à endiguer la prolifération des idées extrémistes", a-t-il dit jugeant que la situation en la matière était "imprévisible".
Le racisme et la xénophobie, qui gagnent du terrain, depuis la chute de l'URSS, visent principalement les centaines de milliers de personnes originaires du Caucase et d'Asie centrale, qui vivent et travaillent dans les grandes villes russes pour échapper à la misère dans leur région d'origine.
Le Service fédéral des migrations russe (FMS) a été contraint mercredi de limoger son porte-parole, qui avait déclaré à l'antenne de la BBC que l'enjeu des politiques migratoires devait être "le salut de la race blanche".
La Russie a connu une vague de manifestations nationalistes et de heurts xénophobes à la fin 2010, déclenchées par le meurtre d'un jeune supporteur de football dans une rixe à Moscou avec des Caucasiens.
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