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Les deux ex-ministres britanniques piégés par des journalistes nient

Ils sont journalistes et se sont fait passer pour des hommes d’affaires venant de Hong-Kong. Leur cible : Jack Straw et Malcolm Rifkind, deux anciens ministres des affaires étrangères britanniques. Les deux politiques sont tombés dans le panneau.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (© Capture d'écran Channel 4)

L’enquête des journalistes, publiée dans le Daily Telegraph et diffusée dans l’émission Dispatches de Channel 4, assure que les deux députés ont accepté d’user de leur influence pour favoriser une entreprise privée, mais fictive.

Filmé en caméra cachée, Jack Straw, l'ancien ministre des affaires étrangères et de la Justice britannique,  réclamait une contrepartie de 5 000 livres, soit 6 800 euros, par jour pour aider les journalistes se faisant passer pour des hommes d'affaires chinois. 

Dans la même rencontre, Jack Straw révélait aux journalistes de Channel 4, comment il avait travaillé clandestinement pour aider un fournisseur de produits de consommation de sucre en Ukraine.

Dans un communiqué en réaction après la diffusion de la vidéo, Jack Straw, a affirmé qu’il ne travaillerait pour l’entreprise qu’une fois son mandat terminé. Il s’est temporairement retiré de son Parti du Labour.

Rémunéré plus de 80 000 euros par an, il précise avoir modifié des règles de l'Union européenne et usé "de charme et de menace " pour convaincre un ancien Premier ministre ukrainien de changer les lois, pour le compte de cette même société.

5000 à 8000 livres la demi-journée

De son côté, dans le reportage diffusé par Channel 4, Malcolm Rifkind, député du Parti conservateur, se vante de pouvoir rencontrer n’importe quel ambassadeur dans le monde. Il accepte aussi de présenter l’entreprise au Moyen-Orient en l’échange de 5000 à 8000 livres, soit au moins 6800 euros pour  la demi-journée.

Malcolm Rifkind décrit ces allégations comme « sans fondements » et affirme que la citation a été relevée « hors contexte ».

L’affaire intervient 4 mois avant les prochaines élections législatives et risque de renforcer le sentiment de rejet des politiques et favoriser les "anti-establishment".

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