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Les Etats-Unis ont commémoré samedi le 9e anniversaire du 11-Septembre dans une ambiance tendue

, le pasteur chrétien intégriste Terry Jones avait menacé de brûler en ce jour anniversaire des exemplaires du Coran.Le président Barack Obama a reconnu samedi que l'anniversaire était un "moment difficile" pour les Etats-Unis, aux prises avec une montée de l'islamophobie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des étudiants de l'université de Malibu ont planté près de 3.000 drapeaux en hommage aux victimes du 11-septembre (AFP - Mark RALSTON)

, le pasteur chrétien intégriste Terry Jones avait menacé de brûler en ce jour anniversaire des exemplaires du Coran.

Le président Barack Obama a reconnu samedi que l'anniversaire était un "moment difficile" pour les Etats-Unis, aux prises avec une montée de l'islamophobie.

Il a appelé ses compatriotes à éviter de se laisser aller à la "division" et "l'amertume"

Obama : "nous ne seront jamsi en guerre contre l'islam"
En déplacement au Pentagone, dans la banlieue sud de Washington, pour une cérémonie en hommage aux près de 3.000 victimes des attentats de 2001, revendiqués par Al-Qaïda, le président américain a déclaré : "Ils peuvent bien essayer de provoquer des conflits entre nos croyances, mais en tant
qu'Américains, nous
ne sommes pas et ne serons jamais en guerre contre l'islam. Ce n'est pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre. C'était Al-Qaïda. Un groupe pitoyable d'hommes qui pervertissent la religion"

Deux appareils s'étaient écrasés contre les tours jumelles du World Trade Center à New York, un autre contre le Pentagone à Washington et le quatrième en pleine campagne en Pennsylvanie.

Un traumatisme à vif
Depuis ces attentats, le traumatisme de l'Amérique reste vif. Dernièrement, il a été ravivé par le projet de construction près du site de Ground Zero, là où s'élevaient les tours détruites, d'un vaste centre culturel islamique.

Le projet est soutenu par le maire de New York Michael Bloomberg et le président Obama, mais pour ses opposants il constitue une insulte au "sol sanctifié" de Ground Zero.

Parmi ceux qui y sont hostiles, le pasteur intégriste Terry Jones qui avait menacé de brûler 200 exemplaires du Coran samedi devant son église à Gainesville, en Floride (sud-est). Dans le monde entier des protestations et mises en garde avaient été lancées pour dénoncer cette démarche.

Manifestations de partisans et adversaires de la mosquée près de Ground Zero
Un proche du pasteur, qui est à la tête d'un groupuscule d'une cinquantaine de membres, avait assuré vendredi que l'initiative ne serait pas menée à bien. Les partisans et adversaires du projet de mosquée près de Ground Zero ont manifesté par centaines à New York.

Environ 1.500 manifestants ont d'abord défilé sous un soleil radieux pour défendre le projet controversé de centre culturel islamique, comportant une mosquée, à deux rues du site des attentats de 2001, accusant les opposants d'être des bigots.

Un peu plus tard, environ 2.000 personnes se sont rassemblées non loin pour clamer leur opposition à la mosquée. Le dirigeant de l'extrême-droite néerlandaise Geert Wilders était attendu au deuxième rassemblement.

Les deux groupes se sont invectivés, mais aucune véritable bagarre n'a éclaté.

Le vice-président américain Joe Biden s'est rendu à New York pour une cérémonie solennelle, tandis que la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et Laura Bush, épouse de l'ancien président George W. Bush, ont rendu hommage aux victimes du vol 93 qui s'est écrasé en Pennsylvanie.

Parmi les 2.752 tués dans l'effondrement des tours de New York de nombreux corps n'ont jamais été identifiés.

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