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Les hommages au roi d'Arabie Saoudite gênent Amnesty International

Au lendemain de la mort du roi Abdallah d'Arabie Saoudite, François Hollande s'est rendu à Ryad pour présenter ses condoléances. Un hommage qui choque la présidente d'Amnesty International France.
Article rédigé par Marie Campistron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le roi Abdallah était à la tête de l'Arabie Saoudite depuis dix ans. © Maxppp)

Après la mort du roi Abdallah d'Arabie Saoudite vendredi, à l'âge de 91 ans, de nombreux représentants et chefs d'Etat se sont rendus à Ryad dès ce samedi soir, pour présenter leurs condoléances au nouveau roi, Salman ben Abdel Aziz.

Parmi eux, François Hollande mais aussi le vice-président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique et russe David Cameron et Dmitri Medvedev. Le président américain Barack Obama rejoindra également  Ryad mardi, saluant la mémoire d'"un dirigeant sincère " et évoquant "une véritable amitié ".

"Le 3ème pays en terme d'exécutions"

Mais, ces hommages venus du monde entier ne sont pas du goût de la branche française d'Amnesty International. Selon sa présidente, Geneviève Garrigos, l'Arabie Saoudite pratique de "nombreuses violations du droit humain, très rarement dénoncées ".

Outre l'interdiction pour les femmes de conduire sous peine d'être emprisonnées ou flagellées, Geneviève Garrigos souligne un "durcissement " des conditions "envers les défenseurs du droit humain et des prisonniers politiques "

"L'Arabie Saoudite est également le troisième pays en terme d'exécutions, le plus couramment par décapitation."

"Le nouveau roi d'Arabie Saoudite s'inscrit dans la continuité des lois religieuses" (Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France)

L'arrivée d'un nouveau roi pourrait-elle changer la donne ? Cela est peu envisageable selon la présidente d'Amnesty International France.

"Le nouveau roi s'inscrit dans la continuité voire dans une application encore plus stricte des lois religieuses, ce qui ne présage rien de positif."

L'organisation appelle "d'urgence l'ensemble du gouvernement et notamment ceux qui ont défilé le 11 janvier à Paris " à de nouveau défendre les valeurs de droits et de libertés.

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