Les manifestants toujours mobilisés en Turquie malgré les excuses du gouvernement
La mobilisation ne
faiblit pas en Turquie. Mardi soir, des milliers de personnes sont de nouveau descendues
dans les rues. Pour la cinquième soirée consécutive, elles dénoncent les
dérives "autoritaires" du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et
l'accusent de vouloir "islamiser" la Turquie laïque. À Istanbul, la police a utilisé des gaz lacrymogène et canon à eau contre des manifestants.
Lundi soir, la protestation
a connu un tournant puisqu'un deuxième contestataire a été tué. Un évènement
qui a entraîné les excuses du gouvernement. À l'opposé du ton ferme employé par
le Premier ministre – en tournée au Maghreb – le vice-Premier ministre Bülent
Arinç a tenté d'enrayer le mouvement de protestation.
Discours salué par Washington
Il a d'abord présenté ses
excuses aux très nombreux blessés civils à l'exception toutefois de "ceux
qui ont causé des dégâts dans les rues et tenté d'entraver les libertés des
gens" . Sur un plan plus politique, il a assuré que son gouvernement respectait
"les différents modes de vie" des Turcs.
Ce discours d'apaisement
a été salué par Washington qui s'était inquiété de l'usage qualifié
"d'excessif" de la force. Il n'a en revanche toujours pas convaincu
les manifestants...
"Ces excuses, c'est
pour limiter la casse et parce qu'ils sont coincés" , a expliqué Baki
Cinar, le porte-parole de la Confédération des syndicats du secteur public
(KESK), qui a entamé une grève mardi par solidarité avec les manifestants. Le KESK a été rejoint
dans son mouvement par le DISK, la Confédération des ouvriers révolutionnaires
pour une journée de manifestations.
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