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Les négociations reprennent timidement au Québec pour mettre fin au conflit étudiant

Au 105e jour de conflit, les dirigeants étudiants et le gouvernement doivent reprendre ce soir les négociations. Alors que Montréal est le théâtre de manifestations quotidiennes, les deux parties ont déjà commencé à discuter...par médias interposés.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Les trois principales fédérations étudiantes (la FEUQ, la
FECQ et la CLASSE) vont s'asseoir autours de la table des négociations avec le
ministre de l'Éducation, le ministre délégué aux Finances et le négociateur du
gouvernement. Il s'agit de trouver une issue à la crise qui portait
initialement sur la hausse des frais de scolarités.

Une contestation qui s'est étendue à toute une partie de la
société civile après l'adoption de la loi spéciale 78 qui restreint la liberté
de manifester. Selon Jocelyn Maclure, professeur de philosophie politique,
cette loi a fait passer "le débat sur le financement des universités à un
débat sur les droits fondamentaux"
.

Ces deux sujets devraient donc être abordés ce soir par les
négociateurs. A travers la presse, l'un des leaders étudiants s'est dit prêt à
s'accommoder d'une certaine hausse des frais de scolarité si le gouvernement
acceptait, lui aussi de "bouger sur ce terrain"

Mais pour le moment, personne ne s'attend à des avancées véritables. Le Premier
ministre de centre droit, Jean Charest s'est jusqu'à présent montré inflexible
et désormais tout recul pourrait apparaître comme humiliant.

Reste que le gouvernement semble désormais pris au piège de
sa gestion du dossier par la fermeté. Car des contingences économiques font
leur apparition. La haute saison touristique va débuter au Québec et les
professionnels craignent désormais une année désastreuse. Sans compter la
saison des festivals d'été qui approche ainsi que le Grand Prix de Formule 1. 

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