Les républicains de la Chambre des représentants ont claqué la porte des négociations avec Barack Obama vendredi soir
Les discussions ont une nouvelle fois buté sur la question d'une hausse de la fiscalité, dont les républicains ne veulent pas entendre parler.
Les négociations sur un plan de réduction du déficit budgétaire américain sont rompues 11 jours seulement avant la date-butoir pour éviter aux Etats-Unis un défaut sur leur dette.
Furieux, Barack Obama a annoncé dans une conférence de presse qu'il convoquait les dirigeants républicains et démocrates de la Chambre des représentants et du Sénat à la Maison blanche samedi matin. "Il va falloir qu'ils m'expliquent la façon dont nous allons éviter un défaut", a-t-il lâché. John Boehner, chef du groupe républicain, a annoncé qu'il participerait à cette réunion d'urgence.
Si le Congrès ne relève pas d'ici au 2 août le plafond de la dette des Etats-Unis, actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars, les services fédéraux ne pourront plus être financés.
Si les investisseurs restent persuadés qu'un accord sera trouvé à temps, l'inquiétude gagne les marchés, un défaut des Etats-Unis sur leur dette étant susceptible de déclencher un choc économique mondial.
Les Etats-Unis sont désormais confrontés au "risque très réel" de voir la note de leur dette souveraine dégradée par les agences de notation, a déclaré vendredi un responsable de la Maison blanche.
Vendredi, Barack Obama avait insisté sur la nécessité d'augmenter les recettes fiscales. Combattre le déficit sans augmenter les recettes "est absurde" et serait "injuste" vis-à-vis de la classe moyenne, avait affirmé le président américain. Il s'exprimait au sujet du plan de lutte contre le déficit, principal point de friction avec ses adversaires républicains dans le débat sur le relèvement du plafond de la dette.
Lors d'une réunion publique dans une université du Maryland, Barack Obama avait renouvelé son appel à une approche "équilibrée" mêlant réduction des dépenses et pression fiscale accrue sur les plus aisés. Mais il n'a toujours pas été entendu par ses adversaires politiques.
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