Les trois soldats français morts en Libye appartenaient au CPIS de Perpignan
Interrogé sur France Info sur le fait que la France mène actuellement des opérations secrètes en Libye, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement a été clair : "Oui, les forces spéciales sont là. Bien sûr pour aider et puis faire en sorte que la France soit présente partout pour lutter contre les terroristes ".
On apprend aujourd’hui que ces trois militaires français tués en Libye appartenaient au Centre parachutiste d'instruction spécialisée de Perpignan.
Centre d'entraînement du service action de la DGSE
Le centre parachutiste est un centre d’entraînement du service action de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), le service de renseignement extérieur de la France.
Carole Delga, présidente socialiste de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, déclare dans un communiqué : "C'est avec beaucoup d'émotion et de tristesse que je viens d'apprendre que les trois militaires français tués en Libye appartenaient au Centre parachutiste d'instruction spécialisée de Perpignan. "
"Je tiens à saluer le courage et le dévouement de ces hommes engagés pour protéger la France et les Français et qui ont perdu la vie en accomplissant des missions dangereuses au service de notre pays." (Carole Delga)
Informations secrètes
C'est l'une des raisons pour laquelle les autorités françaises n'ont communiqué ni l’identité, ni le grade, ni le régiment des trois militaires. Ces informations restent secrètes lorsque meurent en mission des agents du service action de la DGSE, les services secrets.
Une centaine de militaires sont formés pour des missions de guerilla et de commandos clandestins au Centre parachutiste d'instruction spécialisée, stationné à Perpignan.
Ils y apprennent à utiliser tous les types d'armes, à manier les explosifs en conditions réelles et sont déployés sur tous les terrains. Il y a trois ans, l'un de ces militaires avait perdu la vie en Somalie. Il participait au raid qui avait tenté, en vain, de libérer un agent de la DGSE, Denis Allex, des mains d'un groupe islamiste.
Les autorités françaises refusent de donner des détails sur les circonstances de la mort de ces soldats
Un accident ou un hélicoptère abattu par les combattants islamistes ?
François Hollande évoque un accident quand des militaires libyens assurent que ce sont des combattants islamistes qui ont abattu l'hélicoptère, un appareil qui appartenait aux hommes du général Haftar.
Ce militaire qui mène une lutte acharnée contre les milices islamistes est discrètement soutenu dans la région de Benghazi par les forces spéciales françaises, mais aussi américaines.
Le souci, c'est qu'il refuse de reconnaître le gouvernement d'union soutenu lui par la communauté internationale. Les partenaires européens de la France voient donc d'un très mauvais œil ce soutien officieux, aujourd’hui rendu public.
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