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Manifestation à Séoul contre l’accord sur les "femmes de réconfort"

Mercredi, plusieurs centaines de Sud-Coréens ont manifesté pour dénoncer l’accord entre Séoul et Tokyo visant à régler le contentieux sur les "femmes de réconfort". Ces femmes, sud-coréennes en majorité, étaient soumises à l’esclavage sexuel par l’occupant japonais, avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Article rédigé par franceinfo
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  (Lee Yong-su, ancienne esclave sexuelle dénonce l'accord entre Séoul et Tokyo et veut se "battre jusqu'au bout". © MaxPPP)

Une manifestation s’est déroulée mercredi à Séoul, en face de l’ambassade du Japon, devant la statue de bronze représentant une adolescente aux pieds nus. Erigée en 2011, c’est un symbole de ces femmes soumises à la prostitution. Des étudiants, des députés de l’opposition et des militants des droits civiques ont manifesté. Mais également deux anciennes "femmes de réconfort".

Dès la fin des années 30 et durant la Seconde Guerre mondiale, le Japon a mis en place un système d'esclavage sexuel de masse à travers l'Asie, au profit des soldats des troupes de l'armée impériale et de la marine. L'état-major mit en place des maisons closes dans les zones occupées, dont la Corée. 

On dénombre environ 220 000 victimes de cet esclavage sexuel et, aujourd’hui, 46 sont encore en vie. Lee Yong-su, 88 ans, est l’une d’entre elles. Elle dénonce l’accord entre Séoul et Tokyo, et estime qu’"on ne peut pas faire confiance à ce gouvernement ". En effet, elle regrette de n’avoir jamais été consultée lors des négociations. L’ex "femme de réconfort" réclame avant tout des "excuses sincères " du Japon et une indemnisation officielle des victimes.

Un accord historique

Après une rencontre avec Yun Byung-se, ministre sud-coréen des Affaires étrangères, son homologue japonais Fumio Kishida, estime que le gouvernement reconnaît sa "responsabilité " et va contribuer à un fond spécial pour aider ces femmes.

Si Tokyo respecte ses engagements, Séoul considérera le dossier clos de manière définitive et irréversible. Ce sera alors la fin d'un contentieux qui empoissonne les relations des deux pays, depuis des années. 

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