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Tokyo et Séoul règlent leur différend sur les "femmes de réconfort"

Le Japon et la Corée du Sud ont conclu lundi un accord historique pour régler leur différend diplomatique sur les "femmes de réconfort", ces jeunes Asiatiques, en majorité des Coréennes, enrôlées de force dans les bordels de l'armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Le Premier ministre japonais a radicalement changé sa position sur la question.
Article rédigé par Frédéric Charles
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Premier ministre japonais Shinzo Abe et la président sud-coréenne Mme Park le 30 novembre 2015 ©maxPPP)

Dès son arrivée au pouvoir, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait relancé la polémique opposant son pays à la Corée du Sud sur les "femmes de réconfort", 200.000 Asiatiques, en majorité des Coréennes, et quelques Occidentales, contraintes de se prostituer par l’armée impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Shinzo Abe avait fâché la Corée du sud en déclarant qu’il entendait revoir la déclaration de 1993 du gouvernement japonais, reconnaissant que les "femmes de réconfort" furent forcées à la servitude sexuelle.

Fonds public de dédommagement

Shinzo Abe a finalement admis lundi la responsabilité de l’armée japonaise dans cet esclavage sexuel. Il a exprimé sa repentance à la présidente sud-coréenne. Et il a annoncé la création d'un fonds public de dédommagement pour les rares "femmes de réconfort" encore vivantes.

C’est donc un retournement spectaculaire de la part de Shinzo Abe, considéré jusqu'alors comme un révisionniste et un négationniste par la Corée du Sud. Prudent, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a estimé que "cet accord sera irréversible si le Japon cesse d’obscurcir son passé militariste ".

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