Meurtre d'une députée britannique : la piste de l'extrême droite
Deux jours après le meurtre de la députée travailliste Jo Cox, tuée jeudi en pleine rue dans sa circonscription du nord de l'Angleterre, de nouveaux éléments accréditent la thèse d'un acte politique. D'après plusieurs médias britanniques, la police a retrouvé au domicile du meurtrier présumé des accessoires nazis et de la littérature d'extrême droite. Thomas Mair, 52 ans, a pendant un temps été abonné à une revue pro-Apartheid. Il aurait été aussi en contact avec un groupe américain suprématiste blanc.
"Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni"
Des témoins racontent par ailleurs qu’au moment de passer à l’acte, le suspect a crié "Britain First !" , ("La Grande-Bretagne d’abord !", un slogan nationaliste. Jo Cox défendait l’immigration. La députée travailliste plaidait notamment pour l’accueil de réfugiés syriens sur le sol britannique. À l’approche du référendum, elle défendait également le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne.
Thomas Mair lui a tiré dessus trois fois avant de la poignarder à plusieurs reprises alors qu'elle gisait en sang sur le sol. Il a été arrêté peu après les faits et inculpé pour meurtre dans la nuit de vendredi à samedi. Devant la justice ce samedi, au moment de décliner son identité, le tueur présumé a lancé "mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni!".
Le Premier ministre David Cameron s'est rendu vendredi dans la petite ville de Birstall. Aux côtés de son adversaire travailliste Jeremy Corbyn, il a rendu hommage à la députée.
Suspendue après la mort de Jo Cox, la campagne pour le référendum, qui se tiendra jeudi 23 juin, doit reprendre ce dimanche.
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