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Mossoul : Human Rights Watch dénonce l’assassinat d’une avocate

L’organisation de défense des droits de l’Homme dénonce l’enlèvement, la torture et l’assassinat d’une avocate irakienne à Mossoul. Selon l’ONG, Samira Saleh al-Naimi avait protesté contre la destruction de tombeaux, dans la deuxième ville du pays aux mains de Daesh.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Samira Saleh al-Naimi, avocate irakienne tuée à Mossoul mardi © capture d'écran/twitter @UJAdeParis)

Human Rights Watch parle d’une exécution menée dans la soirée mardi, sur une place publique de Mossoul, dans le nord de l'Irak, dont les combattants de Daech (acronyme du groupe Etat islamique) se sont emparée le 9 juin.

Un signal à ceux qui dénoncent les exactions

Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme et des Libertés, l'avocate Samira Saleh al-Naimi a été tuée "par des gens de l’Etat islamique qui avait auparavant kidnappée cette avocate réputée et respectée ". Selon le directeur du bureau français de l’ONG, Jean-Marie Fardeau, ses meurtriers lui reprochaient d’avoir dénoncé "la destruction à Mossoul de tombeaux et de symboles religieux qui sont sacrés pour les musulmans, les chrétiens et les juifs ".

"En s‘en prenant à des figures aussi symboliques, aussi pertinentes, aussi courageuses que cette jeune femme, c’est l’envoi d’un signal à tous ceux qui voudraient prendre la parole publiquement, localement pour dénoncer les exactions de l’Etat islamique."

"Toutes les associations de défense des droits de l'Homme qui vont au plus près des victimes prennent de très grands risques" (Jean-Marie Fardeau, Human Rights Watch/France)
 

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