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La vie nocturne reprend peu à peu ses droits à Bagdad
A la nuit tombée, les habitants de Bagdad sont de plus en plus nombreux à braver les barrages de l'armée et la peur des attentats pour aller flâner le long du Tigre (le fleuve qui traverse la capitale irakienne) ou prendre un verre.
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Aux heures sombres du conflit, en 2006-2008, s'aventurer la nuit dans les rues de Bagdad était impossible. Le couvre-feu et les groupes armés calmaient les ardeurs des noctambules les plus aguerris. Mais aujourd'hui, si la capitale est encore loin d'avoir retrouvé son faste nocturne des années 70, Bagdad regorge de cafés et de restaurants, généralement reservés à une clientèle familiale.
Rare exception, le bar de l'hôtel Palestine propose à sa clientèle, des hommes pour la plupart, de l'alcool à des prix relativement élevés : la bière à 5 dollars et les alcools forts à 15.
En contrebas, sur Abou Nawas, la promenade des bords du Tigre, les loupiottes des guinguettes à poissons se reflètent sur les eaux du fleuve. «Jour après jour, la sécurité s'améliore. On peut sortir le soir», se réjouit Ammar Sabbah, client d'un restaurant du quartier.
Ces quatre dernières années, la violence a largement baissé dans tout l'Irak et à Bagdad en particulier, même si chaque jour des attentats continuent à endeuiller le pays. Le couvre-feu commence maintenant à 1h du matin pour se terminer 3h plus tard. Le dispositif sécuritaire a été allégé pour la grande joie des noctambules irakiens.
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