Norvège : à Svalbard, une station scientifique au plus près du réchauffement climatique
Le Groenland a vu sa température augmenter par endroits de plus de 8 degrés. Aux premières loges de ce réchauffement climatique, une station scientifique dans l’archipel norvégien du Svalbard, situé à environ 1 000 km du pôle.
Le paysage est à couper le souffle. De grandes étendues enneigées à perte de vue, mais pour combien de temps encore ? Le Svalbard, un village du bout du monde, réuni des scientifiques de tous pays. Bienvenue à Ny-Alesund, l’avant-poste international de la recherche climatique. Sur le Fjord, un bateau de la station polaire nous emmène vers un glacier. Sur le chemin, nous apercevons un iceberg qui s’en est détaché. Pour observer l’évolution du glacier, les scientifiques sont ici aux premières loges. "C’est un changement tellement rapide, que même les écosystèmes ont du mal à s’adapter", indique Grégory Tran, chef de station de la base de recherche AWIPEV dans l’Arctique.
La région se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste de la planète
L’Institut polaire français s’est allié avec son homologue allemand. Dans ce village, le plus nordique au monde, une dizaine de nations travaillent ensemble pour mutualiser les moyens. Ici, l’intérêt pour le climat transcende les nationalités. "Ça concerne tout le monde, parce que l’Arctique ça joue un rôle de régulateur du climat mondial, ça a un rôle important pour les courants océaniques mondiaux", explique Steeve Comeau, chercheur du CNRS au laboratoire d’océanographie de Villefranche (Rhône). Les instruments de mesure de la station permettent de dresser un tableau du dérèglement climatique dans la durée. Avec l’amplification arctique, la région se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste de la planète. Si cette trajectoire ne change pas, le Svalbard pourrait être totalement libre de glace avant la fin du siècle.
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