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Dr Tarek Loubani crée un stéthoscope en 3D pour les médecins de Gaza
Un jeune médecin canado-palestinien, Tarek Loubani, a mis au point un stéthoscope à l’aide d’une imprimante 3D. Un instrument à très bas prix pour pallier le manque de matériel médical dans la bande de Gaza soumise à un blocus depuis plus de 8 ans.
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Lors de l’offensive israélienne sur Gaza en 2012, le Dr Tarek Loubani travaille dans le principal hôpital de la ville. Dans son service d’urgence, les blessés affluent par dizaines mais il n y a que deux stéthoscopes. «Je devais poser mon oreille sur la poitrine parce qu’il n y avait pas de bons stéthoscopes, c’était une tragédie, un scandale», précise ce jeune médecin de 34 ans qui vivait auparavant au Canada.
L’idée géniale
De retour dans l'Ontario, alors qu’il jouait avec le stéthoscope en plastique de son neveu, le médecin palestinien s’est rendu compte que l’instrument fonctionnait bien et que le vrai outil médical n’avait absolument pas besoin d’être conçu en acier inoxydable.
Tarek Loubani décide alors de créer lui-même un stéthoscope. Il s’entoure d’une équipe de spécialistes en médecine et en technologie et fabrique un prototype en plastique sur une imprimante en 3D.
De la qualité à prix bas
Après de nombreux tests, le stéthoscope, qui a coûté 2,50 dollars, s’avère d’une très bonne qualité. Une petite révolution lorsque l’on sait que le stéthoscope le plus vendu sur le marché coûte au moins 150 dollars.
«Il est aussi bon, voire meilleur que le stéthoscope qui existe sur le marché», confirme le Dr Jonathan Dreyer, directeur de recherche à l’Ecole de médecine de l’Université Western Ontario.
Fort de ce succès, Tarek Loubani a lancé début septembre, la fabrication des premiers stéthoscopes en plastique. Des produits «made in Gaza» pour le marché palestinien d’abord. Mais il espère aussi que la qualité et le prix de ce stéthoscope permettront à d’autres médecins de s’équiper, notamment dans les pays pauvres.
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