Guerre dans la bande de Gaza : au moins 25 morts dans des frappes israéliennes depuis le passage à l'année 2025
Aucun répit pendant le réveillon. Au moins 25 personnes ont été tuées, depuis le passage à l'année 2025, par trois frappes israéliennes distinctes à Gaza, ont annoncé mercredi 1er janvier les secours du territoire palestinien, où le mauvais temps aggrave une situation humanitaire déjà critique après plus d'un an de guerre. "Alors que le monde célèbre la nouvelle année, nous accueillons 2025 avec le premier massacre israélien dans la bande de Gaza", a déploré auprès de l'AFP le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal.
Les douze coups de minuit venaient à peine de sonner lorsqu'une frappe israélienne sur une maison de Jabalia, dans le nord de Gaza, a fait selon lui 15 morts et plus de 20 blessés au sein de trois familles déplacées. "La maison a été complètement détruite par deux missiles tirés par un avion de combat. Plusieurs personnes sont toujours sous les décombres", a déclaré un secouriste. "On essaie encore d'extraire des corps et des blessés de sous les décombres. La maison n'est plus qu'un tas de débris", a témoigné Jibril Abou Warda, proche de plusieurs des victimes.
"C'est un massacre, des enfants et des femmes sont en morceaux."
Jibril Abou Warda, proche des victimesà l'AFP
"Personne ne sait pourquoi la maison a été visée, il n'y avait que des civils", poursuit cet homme de 35 ans. Les secours gazaouis ont indiqué peu après que quatre autres Palestiniens avaient également péri dans une frappe israélienne à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat sur ces frappes. Elle mène depuis le 6 octobre une intense offensive terrestre et aérienne dans le nord de Gaza, notamment à Jabalia, afin d'empêcher selon elle les combattants du Hamas de s'y regrouper.
Le ministre israélien de la Défense Israel Katz a d'ailleurs menacé mercredi d'intensifier les frappes sur la bande de Gaza si le mouvement islamiste palestinien continue de tirer des roquettes en direction d'Israël, comme il l'a fait ces derniers jours. "Si le Hamas ne permet pas prochainement la libération des otages israéliens détenus à Gaza (...) et continue à tirer sur la population israélienne, il s'expose à des coups d'une intensité que Gaza n'a plus vue depuis longtemps", a déclaré le ministre.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.