Israël-Palestine : un cessez-le-feu encore fragile ?
Un cessez-le-feu a été mis en place dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas vendredi 21 mai. Un véritable soulagement pour les civils.
L’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a été bien accueillie dans les rues de Gaza, vendredi 21 mai. La situation était extrêmement difficile à vivre pour les habitants. "Quand ils ont annoncé la trêve hier, j’étais soulagé, le massacre allait enfin s’arrêter", confie Adli Kolak, habitant de Gaza ayant perdu huit proches, dont ses deux frères durant les affrontements. "Pour le Hamas, c’est une grande victoire et aucun habitant de Gaza n’osera le contredire. Malgré l’étendue extrêmement spectaculaire des destructions, le mouvement islamiste a fait la démonstration de sa force de frappe avec plus de 4 000 roquettes tirées ces derniers jours sur Israël", souligne le journaliste Dominique Derda en duplex depuis Gaza. Le Fatah de Mahmoud Abbas est plus impopulaire que jamais auprès des Palestiniens, accusé de corruption et de collaboration avec Israël."
Les tensions restent vives
Du côté d’Ashkelon, en Israël, Nissim Makhlouf a vu sa famille s’en sortir, mais sa maison a été ravagée par un tir de roquette. Le cessez-le-feu ne suffit pas à apaiser sa colère. "Moi, le Hamas, je veux tous les tuer, il faut qu’on s’en débarrasse une fois pour toutes", déclare-t-il. Quant au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, "il risquait de perdre le pouvoir en se présentant comme il l’a fait comme le plus grand défenseur d’Israël. Il espère marquer des points dans l’opinion publique dans la perspective des prochaines élections législatives, les cinquièmes en moins de trois ans", souligne le journaliste Dominique Derda.
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