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Paris climat 2015 : une étape à Genève pour éviter l'échec de Copenhague

Les délégués de près de 200 pays ont approuvé à Genève vendredi un projet préparatoire à la conférence sur le climat en fin d’année à Paris. Un document pour ne pas revivre l’échec de Copenhague. Les écueils à éviter sont expliqués par Pierre Radanne, expert en écologie et membre du "Comité climat" de France Info.
Article rédigé par franceinfo
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  (Quelles contraintes imposées aux pays industrialisés au sommet de Paris ? © MaxPPP)

Les discussions de l’ONU continuent pour préparer la grande conférence sur le climat du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris. Les négociateurs se sont réunis toute cette semaine à Genève pour travailler le texte du futur accord. Le document a presque triplé de volume au cours des discussions. C’est parce qu’il prend en compte, pour le moment, l’ensemble des points de vue avec la volonté d’éviter l’échec du sommet de Copenhague.

Une préparation au long cours 

S’il y a bien une leçon que les négociateurs ont retenu de l’échec du sommet de 2009, c’est que l’on ne peut pas sauver le monde en une nuit. Il faut donc préparer convenablement l’accord de Paris, celui qui devra donner les pistes pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. Le document préparatoire est passé en une semaine de 35 à 100 pages puisque chacun y a inscrit les concepts auxquels il tient. Au moins, tous les points de vue auront été mis sur la table.

Une liste de requêtes préparée à Genève : les explications d'Anne-Laure Barral

Pierre Radanne est un spécialiste des politiques énergétiques de lutte face au changement climatique. La conférence de Genève explique-t-il avait pour but "de lister l’ensemble des points en négociation ". Parmi eux, un sujets sont d’une grande complexité que l'expert résume par cette interrogation, le texte adopté à Paris aura-t-il une force juridique contraignante qui implique le respect par chaque pays des engagements qu’il va prendre ? Cette question n’a jamais été résolue sur un plan international.

"Traditionnellement, les Etats-Unis refusent que le droit international soit supérieur au droit fédéral américain. Par contre d’autres pays, victimes fortes du changement climatique demandent que l’engagement des pays industrialisés soit ferme."

Le poids des acteurs politiques

La liste des points en négocation étant bouclée, les premières discussions majeures commenceront à Bonn, en Allemagne, le 1er juin. Il restera ensuite six mois pour résoudre les questions essentielles. Selon Pierre Radanne, "ce sont les politiques qui débloquent ce genre de situation"  que représente par exemple la notion de contrainte. 

"A Copenhague, les politiques étaient venus trop tard. On avait un texte de 200 pages avec 1.000 points de désaccord. La question qui se pose, c’est comment mettre en place un processus dans lequel les acteurs politiques majeurs permettent de proposer des solutions sur les questions centrales, pour que ça ne se joue pas au tout dernier moment à Paris."

"Il ne faut pas que tout se joue à Paris au tout dernier moment" : Pierre Radanne, spécialiste des politiques énergétiques de lutte face au changement climatique

Pierre Radanne est membre du "Comité climat" de France Info. Tout au long de l’année, ce groupe va échanger et proposer des solutions pour mieux protéger l'environnement et limiter le réchauffement climatique.

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