Pays-Bas : le Premier ministre Mark Rutte survit à une motion de défiance, un mois après avoir remporté les élections législatives
Le chef de gouvernement néerlandais était accusé d'avoir menti lors de négociations pour former sa coalition.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a surmonté de justesse dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 avril une motion de défiance au Parlement déposée par l'opposition. L'homme politique, dont le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) a remporté la majorité lors des élections législatives du mois dernier, était accusé d'avoir menti lors de négociations pour former sa coalition.
Cet épisode représente l'un des plus importants combats politiques de la longue carrière de Mark Rutte, au pouvoir depuis 2010, une longévité rarissime aux Pays-Bas. Surnommé le "Premier ministre en Teflon" pour sa capacité à échapper aux scandales, il était accusé d'avoir secrètement discuté de la façon d'apaiser un membre très critique d'un autre parti.
"Je n'ai pas menti"
L'homme en question, le député Pieter Omtzigt, un chrétien-démocrate, avait tiré la sonnette d'alarme dans un scandale dans lequel des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales. L'affaire avait poussé à la démission Mark Rutte et à l'organisation de nouvelles élections.
"Je n'ai pas menti, a assuré le Premier ministre devant le Parlement. Je n'ai jamais trompé un collègue. Quelle en serait la raison ?" Le chef du gouvernement a reçu le soutien, en plus du PVV, des deux principaux partis qui faisaient partie de sa précédente coalition, le D66 (centre gauche) et le CDA (centre droit), tandis que tous les partis d'opposition ont voté contre lui.
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