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Pays-Bas: les dérapages de Wilders peuvent-ils renforcer l'extrême droite?
En tête des sondages pour les élections législatives de mars 2017, le parti d’extrême droite néerlandais, Parti pour la liberté (PVV), veut «fermer toutes les mosquées» et «interdire le Coran». Son fondateur, le député Geert Wilders, sera jugé à partir du 31 octobre 2017 pour avoir prôné, en 2014, la baisse du nombre de Marocains aux Pays-Bas qu’il avait qualifiés de «racaille».
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Le gouvernement de coalition droite-gauche, mené par Mark Rutte du parti populaire libéral et démocrate (VVD) allié aux travaillistes du PvdA, est en perte de vitesse ces dernières années. Ce qui profite au député Geert Wilders, connu pour ses positions eurosceptiques et anti-islam.
En août 2016, le parti néerlandais d'extrême droite PVV qu'il dirige, lançait sa campagne pour les législatives de mars 2017 s'engageant, en cas de victoire, à «fermer toutes les mosquées» et «interdire le Coran» et les écoles coraniques. Ce parti d'extrême droite surfe sur la pire crise migratoire en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, dans un pays qui se targue pourtant de tolérance multiculturelle.
Pays-Bas, sondage : le PVV du populiste Wilders le +grand parti; 2x plus grand que le numéro 2. pic.twitter.com/7thNJs0QSs
— Stefan de Vries (@stefandevries) October 18, 2015
En 2014, les sondages prédisaient au PVV jusqu'à 38 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement. Mais deux ans plus tard, la tendance s'est ralentie: un sondage Ipsos d'août 2016 donnait au parti, en cas de scrutin législatif à ce moment-là, 27 sièges, soit 15 de plus que ses 12 sièges actuels.
Un pays sans musulmans
Le parti pour la liberté souhaite également «désislamiser» le pays notamment en fermant les frontières et centres de demandeurs d'asile, en interdisant l'arrivée de migrants originaires de pays musulmans, le port du foulard dans la fonction publique et le retour aux Pays-Bas de personnes parties faire le djihad en Syrie.
La fin du financement de l'aide aux pays en voie de développement, de projets artistiques ou encore de projets liés à l'innovation, figure également au programme du parti d'extrême droite qui compte ainsi renforcer «considérablement» le budget de la police et de la défense.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, s’en est vivement pris aux positions du PVV. «Je suis en colère, aussi. A cause des mensonges et des demi-vérités, des manipulations et de la propagation de la peur de M.Wilders», a-t-il déclaré, le 5 septembre 2016, lors de l'inauguration de la Fondation pour la paix, la justice et la sécurité de La Haye.
Des points communs avec Donald Trump
Le responsable onusien estime que le député populiste a beaucoup de points communs avec le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, le Premier ministre hongrois Victor Orban, la dirigeante du Front national Marine Le Pen et l’ex-dirigeant du parti britannique europhobe Nigel Farage.
Geert Wilders est pourtant un ancien allié parlementaire de Mark Rutte lors du premier mandat au gouvernement de celui-ci. Mais cette coalition, qui a duré deux ans, s'est effondrée en avril 2012 après l'échec de négociation sur le déficit public, conduisant à de nouvelles élections en septembre 2012.
Le PVV promet un référendum sur le Nexit
En cas de victoire aux législatives de mars 2017, le leader xénophobe promet de tout faire pour qu'un référendum sur une sortie de l'Union européenne ait lieu aux Pays-Bas. Cinq jours après le vote britannique pour un Brexit, fin juin, le parlement néerlandais avait rejeté à une écrasante majorité une motion du député (124 voix contre 14) demandant «la tenue, aussi vite que possible d'un référendum sur un Nexit (jeu de mot avec Netherlands et Exit)».
Sur 1.000 Néerlandais interrogés fin juin, 51% ont estimé que si un référendum était organisé à ce moment-là, ils voteraient contre, 34% voteraient pour et quelque 13% seraient indécis. La manière dont ce petit pays de 17 millions d'habitants risque d'appréhender la question d'un maintien dans l'UE dépendra surtout de la façon dont les Britanniques négocieront leur sortie.
Neuf mois après ses propos anti-Marocains, tenus les 12 et 19 mars, 2014, en pleine campagne pour les municipales, Wilders avait prétendu ne pas les regretter, selon Courrier International. Le scrutin avait sanctionné le gouvernement de centre-gauche et renforcé la position de Geert Wilders à Almere, près d'Amsterdam, souligne Médiapart.
Le député à la chevelure blonde péroxydée avait déjà, en 2011, été accusé d'incitation à la haine pour avoir notamment appelé à l'interdiction du Coran qu'il avait mis sur le même plan que Mein Kampf de Hitler. Il avait alors été acquitté de toute poursuite.
Neuf mois après ses propos anti-Marocains, tenus les 12 et 19 mars, 2014, en pleine campagne pour les municipales, Wilders avait prétendu ne pas les regretter, selon Courrier International. Le scrutin avait sanctionné le gouvernement de centre-gauche et renforcé la position de Geert Wilders à Almere, près d'Amsterdam, souligne Médiapart.
Le député à la chevelure blonde péroxydée avait déjà, en 2011, été accusé d'incitation à la haine pour avoir notamment appelé à l'interdiction du Coran qu'il avait mis sur le même plan que Mein Kampf de Hitler. Il avait alors été acquitté de toute poursuite.
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