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Pourparlers sur la Syrie : des "progrès" mais pas sur Bachar al-Assad

Après huit heures de discussion, les ministres présents à Vienne en Autriche vendredi pour évoquer le sort de la Syrie ont décidé de se revoir "dans 15 jours", a annoncé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Principal point de blocage : le rôle futur du président syrien Bachar al-Assad.
Article rédigé par franceinfo
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  (Laurent Fabius à l'issue de la table ronde sur la Syrie à Vienne en Autriche  © REUTERS/Leonhard Foeger)

"Nous avons discuté pendant huit heures" , a déclaré Laurent Fabius vendredi à la presse à l'issue de cette réunion à laquelle participait l'Iran pour la première fois depuis le début du conflit syrien en 2011. "Il y a évidemment des points de désaccord, a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères, et le principal est le rôle futur de Bachar al-Assad."

"Pour nous les choses sont claires, Assad est le principal responsable du désastre syrien et donc il n'est pas question qu'il soit le futur de la Syrie." 

L'Iran favorable à une période de "transition" suivie d'élections

Une position rejetée par Téhéran et Moscou, principaux soutiens du régime de Damas. Mais l'Iran a fait savoir qu'elle était favorable à une période de "transition" de six mois en Syrie suivie d'élections permettant de déterminer l'avenir du président Bachar al-Assad. 

"Sur le principe général, tout le monde est d'accord, mais c'est surtout le calendrier et les détails qui bloquent", explique Isabelle Labeyrie, envoyée spéciale de France Info à Vienne
Laurent Fabius a d'ailleurs reconnu que sur "la question du gouvernement de transition, sur les élections, sur la constitution future, et sur d'autres aspects encore" , les ministres avaient "avancé". "Mais nous ne sommes pas arrivés encore à un accord complet", a précisé le chef de la diplomatie française.

Appel commun pour un cessez-le-feu 

"D'importantes divergences subsistent" , peut-on lire dans le communiqué commun publié à l'issue de la table ronde. D'où la tenue d'un nouveau round de négociations "dans 15 jours dans la même configuration pour aller plus loin", a annoncé Laurent Fabius.  En attendant,** les 17 pays participants réunis à Vienne vont solliciter l'ONU pour négocier un cessez-le-feu en Syrie :

"Il est impératif d'accélérer tous les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre."

Ils demandent également aux Nations unies de réunir des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition afin de lancer "un processus politique conduisant à une gouvernance crédible, non-sectaire, suivie d'une nouvelle constitution et d'élections". 

Le décryptage de William Leday, spécialiste en relations internationales :

 

 

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