Premiers pourparlers entre les rivaux
Les rivaux malgaches Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ont entamé des discussions mercredi à MaputoLes rivaux malgaches Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ont entamé des discussions mercredi à Maputo
Il s'agit de leur première rencontre depuis que Rajoelina a évincé Ravalomanana du pouvoir à Madagascar, en crise depuis janvier.
Ils sont sous l'égide d'une médiation internationale et ont jusqu'à samedi pour trouver un terrain d'entente et peut-être une issue à la crise malgache.
En terrain neutre, les pourparlers sont menés par l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, et deux ex-présidents malgaches, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, y participent. "L'Afrique et le monde entier ont les yeux tournés vers nous", a prévenu Chissano, à l'ouverture de la réunion dans la capitale di Mozambique.
L'ambiance entre Rajoelina et Ravalomanana semblait glaciale: les deux chefs ont évité de croiser leur regard et ne se sont pas serré la main, a constaté une journaliste de l'AFP. En revanche, Ravalomanana a échangé une poignée de mains avec son rival Ratsiraka, à qui il avait succédé en 2002 après des affrontements violents entre leurs partisans.
"C'est une réunion historique", a estimé l'émissaire de l'ONU pour Madagascar, Tiébilé Dramé. Après deux heures d'introduction aux disussions, celles-ci ont été suspendues, pour reprendre jeudi.
La crise malgache
Madagascar est plongé depuis janvier dans une crise politique majeure marquée par le bras de fer entre Rajoelina et Ravalomanana.A l'issue de manifestations ayant causé la mort de plus d'une centaine de personnes, Ravalomanana avait remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Rajoelina.
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de négociations entre délégués des quatre mouvances ont achoppé sur la "charte de transition" destinée à mener Madagascar à de nouvelles élections. La reprise des pourparlers à Maputo, cette fois au sommet, vise à débloquer les points en suspens.
"Il y a la question du principe d'une transition pacifique pouvant garantir la stabilité de Madagascar, il y a la question de l'amnistie, il y a la question de qui va diriger la transition, la question d'un gouvernement de consensus où toutes les sensibilités politiques malgaches sont représentées et la question du retour du président Ravalomanana", a expliqué l'émissaire de l'Onu Tiébilé Dramé.
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