Présidentielle américaine : Donald Trump rétropédale sur l'avortement
Donald Trump est tombé dans le piège de l’excès de zéle du converti. Il y a quelques années, il se disait clairement favorable au droits des femmes à l’avortement ; désormais il est contre, sauf en cas de viol, et interrogé sur les sanctions à prendre en si l’avortement devient illégal, il va même plus loin : "Oui, il faudrait une forme de punition ; question, punir les femmes qui avortent ? réponse, oui, mais je ne sais quelle sanction précise ". Donald Trump pensait sans doute faire plaisir à une clientèle électorale conservatrice très mobilisée sur cette question. Le problème, c’est que personne n’est sur cette ligne. Les associations anti-avortement dénoncent immédiatement une criminilisation de la femme, ses rivaux républicains l’accusent d’avoir parlé sans réfléchir et de pas connaitre son sujet. Donald Trump rectifie au bout de quelques heures, il explique que les médecins pourraient être considérés comme responsables mais pas les patientes. Ce n’était donc pas une provocation mais une gaffe, signe d’une certaine fébrilité au moment où les sondages indiquent un tassement et où l’électorat féminin notamment se détourne très largement du candidat Trump.
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