Attaque de l'Iran contre Israël : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 15 avril

Lundi soir, Benyamin Nétanyahou a appelé "la communauté internationale à rester unie pour résister à l'agression iranienne, qui menace la paix mondiale".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, le 14 avril 2024, lors d'une réunion à Tel-Aviv (Israël) sur une photo fournie par l'armée. (ARMEE ISRAELIENNE / AFP)

Les tensions demeurent vives, lundi 15 avril, deux jours après l'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël, lancée en réponse à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, imputée à Israël. De nombreux pays, Etats-Unis en tête, appellent à éviter un embrasement au Proche-Orient, où la guerre fait rage dans la bande de Gaza. Malgré tout, l'armée israélienne a promis lundi "une riposte" à l'attaque iranienne. Franceinfo résume ce qu'il faut retenir de cette journée.

L'armée israélienne promet "une riposte"

Israël va "riposter au lancement de ces si nombreux missiles, missiles de croisière et drones sur le territoire de l'Etat d'Israël", a déclaré, lundi soir, le chef d'état-major de l'armée, le général Herzi Halevi, en visitant la base de Nevatim, dans le sud du pays. Le porte-parole de l'armée israélienne a déclaré pour sa part que les victimes de la frappe qui a visé le consulat iranien à Damas le 1er avril étaient des "terroristes" engagés contre Israël, livrant ainsi le premier commentaire officiel de l'armée sur cette frappe.

"Les personnes tuées à Damas étaient des membres de la force al-Qods. Il s'agit de personnes engagées dans le terrorisme contre l'Etat d'Israël", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari lors d'une conférence de presse en réponse à une question.

Peu après, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a appelé la communauté internationale à "rester unie" face à "l'agression iranienne, qui menace la paix mondiale", après cette attaque déjouée avec l'appui de plusieurs de ses alliés, dont Washington. Dans un message diffusé par ses services sur le réseau social X, lundi soir, il a salué "le soutien des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et d'autres pays pour contrecarrer l'attaque iranienne".

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé la réouverture lundi, dans la majeure partie du pays, des écoles qui avaient été fermées pour raisons de sécurité samedi face aux menaces de l'Iran.

Joe Biden veut éviter un embrasement

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré que les Etats-Unis ne "cherchent pas l'escalade" mais continueront "à défendre Israël et à protéger [leurs] effectifs dans la région". "Ensemble, avec nos partenaires, nous avons vaincu cette attaque", a affirmé le président américain, Joe Biden, tout en disant œuvrer "en faveur d'un cessez-le-feu" à Gaza, "qui ramènera les otages à la maison et empêchera le conflit de s'étendre plus qu'il ne l'est déjà".

Le président américain recevait à la Maison Blanche le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani. Ce dernier a, de son côté, dit espérer que "toutes les parties concernées feront preuve de retenue et arrêteront l'escalade", tout en appelant à mettre un terme à "cette guerre destructrice" à Gaza.

Le Kremlin aussi a appelé lundi l'Iran et Israël à la "retenue". "Nous sommes extrêmement préoccupés par l'escalade des tensions dans la région", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Une nouvelle escalade n'est dans l'intérêt de personne", a-t-il ajouté.

La France a procédé à des "interceptions" de missiles et drones iraniens

La France a procédé à "des interceptions" de missiles et drones iraniens visant Israël dans la nuit de samedi à dimanche depuis la Jordanie, a confirmé lundi Emmanuel Macron qui veut "tout faire pour éviter l'embrasement" au Moyen-Orient. "Nous avons une base aérienne en Jordanie (...) L'espace aérien jordanien était violé par ces tirs. Nous avons fait décoller nos avions et nous avons intercepté ce que nous devions intercepter", a déclaré le chef de l'Etat sur les chaînes BFMTV-RMC. En décidant de "frapper Israël" depuis son sol, l'Iran a provoqué "une rupture profonde", a-t-il également estimé.

"Nous allons tout faire pour éviter l'embrasement (...) et donc essayer de convaincre Israël qu'il ne faut pas répondre en escaladant, mais plutôt isoler l'Iran, réussir à convaincre les pays de la région que l'Iran est un danger, accroître les sanctions, renforcer la pression sur les activités nucléaires et puis retrouver un chemin de paix dans la région", a-t-il déclaré.

L'Iran appelle les Occidentaux à "apprécier sa retenue"

Les pays occidentaux "devraient apprécier la retenue de l'Iran" face à Israël à la suite de l'attaque menée par Téhéran, a déclaré le porte-parole de la diplomatie. Les pays occidentaux "devraient apprécier la retenue de l'Iran au cours des derniers mois", "au lieu de porter des accusations", a réagi Nasser Kanani, alors que les Etats-Unis et les pays européens ont condamné l'attaque iranienne inédite ayant visé Israël ce week-end, que Téhéran présente comme une opération "d'autodéfense".

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