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Au Sud-Liban, un "parc d’attraction" à la gloire du Hezbollah

Plus réputé jusque-là pour son sens du secret, le Hezbollah profite de la trêve actuelle avec Israël pour soigner ses relations publiques. Dix ans après le retrait israélien du Liban-Sud, le Hezbollah organise dans la région du "tourisme djihadiste" dans un véritable "Hezbollahland", un musée permanent à ciel ouvert, édifié à sa propre gloire. Les visiteurs s’y pressent par centaines…
Article rédigé par franceinfo
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Mlita, à une bonne heure de route au sud-est de Beyrouth.
_ Perché sur une colline de six hectares boisée de chênes, ce "Hezbollahland" tout à la gloire des patriotes et des martyrs chiites libanais a déjà attiré plus d’un million de visiteurs depuis son ouverture, en mai.

La visite du "parc d’attraction" débute par la projection d’une vidéo sur l’histoire du Hezbollah, ponctuée de musique martiale à percer les tympans.
Suit la visite du gigantesque musée à ciel ouvert où sont exposés armes et uniformes capturés sur des soldats israéliens. Sur les murs, des photos satellite désignent les cibles du Hezbollah.
Dehors, dans une cuvette circulaire, s’étale un cimetière de chars et de pièces d’artillerie israéliens, leurs canons condamnés. Un sentier longe les lance-roquettes et des mannequins grandeur nature du Hezbollah sont dissimulés dans les arbres.

Complexe hôtelier

Les guides zélés prêchent généralement des convaincus. La foule des visiteurs – plus d’un million depuis l’ouverture du site – est essentiellement composée de chiites libanais, même si le parc attire également quelques touristes étrangers pour lesquels le Hezbollah a recruté des guides polyglottes.

On peut imaginer que l’aviation israélienne rasera ces lieux dès les premiers assauts de la prochaine guerre qui, pour les visiteurs, ne fait aucun doute.

Impossible de connaître le coût de ce site unique au monde, financé par des "donateurs du monde entier".
_ En attendant, les projets de développement ne manquent pas : un vaste complexe hôtelier avec restaurants et piscines devrait prochainement sortir de terre.

Gilles Halais, avec agences

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