Des avions de combat français et/ou britanniques pourraient survoler la Libye d'ici samedi
Ces vols surviendraient avant la .
"L'idée n'est pas de frapper la Libye mais de faire un geste politique (...) pour que Kadhafi arrête d'utiliser des armes contre sa population", selon une source du Quai d'Orsay.
Les bases aériennes françaises de Solenzara en Corse et de N'Djamena, au Tchad, sont en alerte depuis quinze jours pour préparer d'éventuelles actions sur la Libye, a-t-on appris vendredi de source militaire.
Les frappes militaires contre la Libye "auront lieu dans quelques heures", avait déclaré le porte parole du gouvernement français François Baroin vendredi matin. La France va participer aux opérations militaires en Libye, confirmait-il après le vote de l'Onu sur la situation libyenne.
Américains et Britanniques devraient participer à l'intervention, après l'adoption par le Conseil de sécurité autorisant le recours à la force en Libye.
"Les Français qui étaient aux avant-postes de cette demande seront naturellement cohérents avec l'intervention militaire", a déclaré le porte-parole du gouvernement français sur RTL. Prié de préciser sa réponse, il a déclaré : "Ils participeront". Il a cependant précisé qu'il ne s'agissait pas d'occuper la Libye mais d'aider le mouvement de révolte à prendre le dessus sur les forces de Mouammar Kadhafi.
"Les frappes auront lieu rapidement", "dans quelques heures", a déclaré François Baroin. Il a dit ne pas vouloir préciser pour l'instant exactement "quand, comment, sur quelles cibles, sous quelles formes".
L'agence européenne de contrôle aérien (Eurocontrol) a interdit les vols civils vers la Libye.
La France, la Grande-Bretagne, le Qatar et la Norvège et le Canada ont d'ores et déjà annoncé leur participation à l'opération militaire.
Réunions à l'Elysée et à Matignon
Le président français Nicolas Sarkozy a reçu vendredi matin le Premier ministre François Fillon, le ministre de la Défense Gérard Longuet, et le chef d'état-major des armées l'amiral Edouard Guillaud.
François Fillon a reçu, lui, les principaux responsables parlementaires, en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Défense Alain Juppé et Gérard Longuet.
Il a été décidé entre autres à l'issue de la réunion de l'organisation d'un débat mardi prochain sur le dossier libyen à l'Assemblée nationale, puis au Sénat, a annoncé Bernard Accoyer, président de l'Assemblée.
"Il ressort qu'il y a unanimité des formations politiques sur la pertinence et la précocité de l'intervention du gouvernement français et sur le succès qu'il a obtenu pour faire valoir le droit du peuple libyen à vivre en sécurité", a ajouté M. Accoyer.
Sommet tripartite UE - UA - Ligue Arabe samedi à Paris
Un en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon.
Cette réunion ne durera qu'une journée et examinera "la situation en Libye et la manière d'y faire face à la lumière de la dernière résolution de l'Onu", a indiqué un porte parole de la Ligue arabe.
Débat à l'Otan
L'Otan va débattre vendredi de son rôle dans les opérations en Libye. "Pour toute opération Otan, il faut que soit démontrée la nécessité pour l'Alliance d'agir, qu'il y ait un soutien régional ferme, et une base juridique claire, comme l'ont décidé les ministres de la Défense de l'Otan", la semaine dernière à Bruxelles, a souligné la porte-parole de l'Alliance.
"A ces trois conditions, l'Otan est prête à agir comme partie prenante de l'effort international plus large" et "c'est ce qui fera l'objet de délibérations", a-t-elle dit avant de rappeler que l'Otan agit par consensus. L'Allemagne s'est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité.
Consultations dans la nuit
Le président américain Barack Obama a appelé jeudi soir le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron pour coordonner une stratégie sur la Libye.
A Paris, la présidence française a indiqué dans un bref communiqué que MM. Srakozy et Obama "se sont entretenus cette nuit de la mise en oeuvre de la résolution 1973 adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies".
Après le vote, l'ambassadeur britannique à l'ONU, Mark Lyall Grant, a souligné que la Grande-Bretagne était "prête à prendre ses responsabilités pour mettre fin aux violences et protéger les civils".
D'autres pays prêts à participer à l'opération
La Norvège est prête à participer à une opération militaire en Libye, a fait savoir la ministre de la Défense, citée vendredi par le quotidien Verdens Gang, tandis que le Canada a annoncé le départ de six avions de chasse CF-18. Le Danemark a indiqué qu'il allait demander un feu vert à son Parlement pour envoyer des F-16. La Pologne exclut une participation mais est prête à offrir une aide logistique.
La Belgique va participer avec 6 chasseurs F-16 et une frégate. L'Espagne met à disposition de l'Otan deux bases et des moyens militaires.
Aucun soldat allemand ne participera à une intervention militaire en Libye, qui comporte des "risques et des dangers considérables", a déclaré vendredi le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, justifiant l'abstention de son pays à l'ONU.
Malte exclut de servir de base militaire pour les opérations, mais l'Italie est prête à "mettre à disposition ses bases" militaires en application de la résolution adoptée jeudi par l'ONU
Une participation russe est exclue
Une participation russe à l'opération militaire est "exclue", a indiqué le chef d'état-major russe Nikolaï Makarov. La Russie s'est abstenue lors du vote du Conseil de sécurité.
La Turquie est depuis le début de la crise opposée à une "intervention étrangère en Libye, pays ami et frère". Elle réclamé vendredi l'arrêt des violences ainsi qu'un cessez-le-feu immédiat.
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