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Des membres de la famille royale saoudienne accusés d'avoir financé Al-Qaïda

Zacarias Moussaoui, un Français condamné à la prison à perpétuité pour son implication dans les attentats du 11 septembre 2001, l'affirme.

Article rédigé par franceinfo
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Le prince Turki Al-Faisal d'Arabie saoudite lors d'une conférence de presse, à Washington (Etats-Unis), le 15 novembre 2011. (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

L'Arabie saoudite a-t-elle financé Al-Qaïda ? Zacarias Moussaoui, un Français condamné à la prison à perpétuité pour son implication dans les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, l'affirme. Le terroriste accuse des membres "extrêmement connus" de la famille royale saoudienne d'avoir été de généreux donateurs d'Al-Qaïda à la fin des années 1990.

Dans sa déposition, il affirme avoir été chargé par les leaders d'Al-Qaïda, en 1998 et en 1999, de créer une base de données répertoriant les donateurs de l'organisation. Zacarias Moussaoui affirme se souvenir de certains noms, dont celui du prince Turki Al-Faisal, alors chef des renseignements saoudiens, du prince Bandar Bin Sultan, longtemps ambassadeur aux Etats-Unis et du prince milliardaire Al-Walid ben Talal.

"Ses mots n'ont aucune crédibilité"

Selon le New York Times (en anglais), mardi 3 février, le terroriste affirme également avoir rencontré à Kandahar (Afghanistan), à la fin des années 1990, un membre de l'ambassade saoudienne à Washington. Il aurait évoqué avec lui un projet d'attentat contre l'avion du président des Etats-Unis, Air Force One, à l'aide d'un missile Stinger.

Ce témoignage de plus de 100 pages, déposé mardi au tribunal fédéral de Manhattan, a été recueilli en octobre dans la prison de haute-sécurité du Colorado où Zacarias Moussaoui purge sa peine. Il était alors interrogé dans le cadre d'une enquête sur l'implication de l'Arabie saoudite dans les attaques, après une plainte de familles de victimes. Elles accusent l'Arabie saoudite d'avoir aidé financièrement et matériellement les terroristes.

Les conclusions de la commission d'enquête officielle ont pourtant démonté ces accusations en 2004, rappelle l'ambassade saoudienne à Washington. Elle ajoute que "Moussaoui est un dangereux criminel dont les avocats ont prouvé qu'il était malade mental". Lors de son procès, en 2006, ses avocats avaient en effet insisté sur sa schizophrénie afin de lui épargner la peine de mort. "Ses mots n'ont aucune crédibilité", insiste l'ambassade.

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