Des milliers de personnes ont manifesté à travers la Syrie dans la nuit de mardi à mercredi
De grands rassemblements contre le régime de Bachar al-Assad ont eu lieu notamment à Bou Kamal et d'autres villes de la province orientale de Dair az-Zour et à Kaboune près de Damas.
A Homs, la troisième ville du pays, où la répression a repris, 30 à 50 personnes ont été tuées depuis le week-end, selon différentes sources.
Les forces du régime sont intervenues de nouveau à Homs ces derniers jours. Mardi, dix personnes ont été tuées aux funérailles de manifestants tués par la police la veille, ont rapporté les Comités de coordination locaux, un réseau d'opposants.
Les heurts ont fait 30 morts "de toutes les confessions", selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane, qui a accusé le régime de "procéder à des opérations sécuritaires à Homs après avoir échoué dans sa tentative de provoquer des divisions confessionnelles".
Les opposants accusent le pouvoir de vouloir provoquer des affrontements entre les sunnites et les alaouites, minorité issue du chiisme à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.
L'armée était intervenue avec des chars à Homs une première fois en mai.
La communauté alaouite, qui détient les postes-clé du pouvoir depuis1970, compte quelque 2 millions de fidèles, soit environ 10% de la population, installés principalement dans le Nord. Les chrétiens (7,5%) ont tissé des relations harmonieuses avec les alaouites et les sunnites, largement majoritaires.
La plupart des journalistes étrangers ont été expulsés de Syrie et il est difficile de vérifier les affirmations des témoins sur place.
Le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad a débuté en mars. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, la répression a coûté la vie à au moins 1400 civils et plus de 12.000 ont été arrêtés.
La Ligue arabe demande des réformes
Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Elaraby a déclaré mardi que sa visite, la semaine dernière, en Syrie avait pour but de discuter de la "nécessité de réformes".
Alors que la Ligue arabe s'était prononcée pour une intervention de l'Onu en Libye, elle est discrète depuis le début de la révolte syrienne, signe selon les experts de sa division sur le sujet.
Le Qatar, qui soutenait jusqu'alors le régime syrien, a fermé lundi son ambassade à Damas. L'Union européenne a annoncé qu'elle envisageait de durcir les sanctions contre la Syrie.
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