Deux sénateurs rencontrent le Hamas à Damas
Il y a deux semaines, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, avait qualifié le Hamas "d'interlocuteur possible" pour tenter de trouver une solution à l'affrontement israélo-palestinien.
_ Pour autant, jusqu'à présent, aucun représentant du gouvernement français n'a -officiellement- rencontré les dirigeants du mouvement islamiste palestinien.
La tournée au Proche-Orient des deux sénateurs français était donc observée avec attention à Paris, mais elle s'est déroulée "en toute indépendance", insiste le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, qui souligne que "les
membres du Parlement déterminent souverainement leurs rencontres et entretiens" : le principe de la séparation des pouvoirs appliqué à la diplomatie...
Il faut dire que l'affaire est délicate : les armes ont encore la parole, presque chaque jour dans la région ; et le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par l'Union Européenne et les Etats-Unis.
_ Mais pour le vice-président de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat (et ancien ministre), il faut parler avec le Hamas.
_ Après cette rencontre de Damas, Monique Cerisier-Ben Guiga et Jean-François Poncet avaient également des entretiens prévus en Israël. Tous leurs rendez-vous ont été annulés. Décision de la ministre des Affaires Etrangères, Tzipi Livni, au motif que "si le monde accorde une légitimité au Hamas et fait de lui un partenaire
pour un dialogue, cela portera atteinte au processus de paix que le monde
entier, y compris la France, souhaite faire avancer".
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