Jadot regrette "le dogmatisme" de Bruxelles qui a rejeté le budget de l'Italie
Député européen EELV, Yannick Jadot est l'invité des "4 Vérités" de France 2 mercredi 24 octobre.
Yannick Jadot a dénoncé le rejet par la Commission européenne du budget de l'Italie. "Il faut sortir du dogmatisme de la Commission sur les déficits budgétaires, une approche très technocratique de la politique européenne si on veut éviter tous les populismes qui sont en train de s'emparer de l'Europe", a déclaré le député européen EELV dans "Les 4 Vérités" mercredi 24 octobre.
"Quand on est autour de 2,4% (de déficit), ce n'est pas un drame à l'échelle européenne", a estimé la tête de liste écologiste pour les élections européennes de mai, pour qui "l'investissement, notamment dans cette grande transition écologique, doit sortir des critères de Maastricht".
Renvoyant dos-à-dos "l'arnaque libérale" et le "hold-up populiste", le député EELV a avancé que "la porte de sortie, c'est de dire aux Italiens : si vous faites tel type d'investissement parce qu'il y a une crise sociale majeure en Italie, si vous faites tel type d'investissement parce que ça sert l'intérêt général européen, parce que ça sert l'emploi et que ça sert la protection de l'environnement, à ce moment-là, vous pourrez avoir des flexibilités au niveau européen".
"Aujourd'hui, vous avez un tiers des jeunes Italiens qui sont au chômage, vous avez une crise migratoire considérable en Italie. Si on ne met pas en place à l'échelle européenne un programme d'investissement notamment sur tous les enjeux d'énergie, de mobilité, d'agriculture, pour donner un espoir, il y aura une impasse", a averti le député européen.
Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur d'extrême droite, "n'est pas arrivé au pouvoir par effraction. S'il a été élu, c'est que nous avons nourri la bête populiste en cassant l'espoir, y compris des jeunes", a souligné Yannick Jadot.
"Il n'y a qu'une solution sur l'accueil des réfugiés, c'est le partage de cette responsabilité", a-t-il assuré.
"La France doit cesser les ventes d'armes à l'Arabie saoudite, un régime dictatorial. Soutenir l'Arabie saoudite aujourd'hui, c'est nourrir le terrorisme de demain", a conclu Yannick Jadot.
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