Gaza : l'impossible trêve
Démenti du Hamas à propos de la trêve : le mouvement palestinien n'a jamais prévu d'accepter "sous conditions" les propositions formulées par l'Union européenne en vue
d'une trêve avec Israël dans la bande de Gaza. Cette déclaration, attribuée à l'un des cadres du Hamas serait un "faux communiqué", "propagé par des parties hostiles afin de semer le doute" sur ses positions, a déclaré le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.
En début d'après-midi, un communiqué annonçait en effet que le Hamas acceptait "sous conditions" les propositions de trêve de l'UE. Des propositions déjà rejetées hier par l'Etat hébreu, qui jugeait que les conditions préalables à un cessez-le-feu n'étaient pas réunies. Aculé, le Hamas semblait prêt à faire preuve de davantage de souplesse pour atteindre la trêve, même si les conditions posées par le mouvement islamiste semblaient difficilement tenables.
Volte-face ou réelle confusion ? Le démenti intervient au moment où Nizar Rayyan, l'un des hauts responsables politiques du mouvement islamiste a été tué à la mi-journée lors d'un raid aérien de l'aviation de israélienne. Rayan faisiait partie de la branche dure du Hamas, qui prônait ouvertement une reprise des attentats suicide palestiniens contre l'Etat hébreu. C'est la première véritable cible politique des raids. Jusque là, seuls les chefs militaires du Hamas étaient visés par l'état major israélien.
Depuis le déclenchement, le week-end dernier, de l'opération "Plomb durci" par l'aviation israélienne, quelque 402 Palestiniens ont péri et près de 2.000 autres ont été blessés. Selon des chiffres de l'ONU, un quart des victimes sont des civils, dont des femmes et des enfants. Les attaques aériennes se sont intensifiées ces dernières heures, laissant présager une offensive terrestre de plus en plus imminente. Des chars sont toujours massés aux limites de la bande de Gaza.
Dans ce contexte tendu, Nicolas Sarkozy reçoit en fin après-midi la ministre israélienne des Affaires étrangères. Tzipi Livni va tenter de justifier la position israélienne.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.