Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 6 octobre

Emmanuel Macron a estimé, auprès de Benyamin Nétanyahou, que le temps du cessez-le-feu à Gaza et au Liban était "venu", alors qu'Israël rend hommage aux victimes du 7-Octobre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme visite, le 6 octobre 2024, le lieu de recueillement en hommage aux personnes disparues dans l'attaque du festival Tribe of Nova, à Réim (Israël). (MENAHEM KAHANA / AFP)

A la veille du premier anniversaire des attaques terroristes du 7-Octobre, Israël a affirmé que la branche militaire du Hamas était "vaincue" après une année de guerre, qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts côté palestinien. Sur le plan diplomatique, après une passe d'armes avec Benyamin Nétanyahou, Emmanuel Macron a déclaré que "le temps du cessez-le-feu" était "venu". Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit.

Le chef de l'armée israélienne affirme que la branche militaire du Hamas est "vaincue"

"Au cours de l'année écoulée, nous avons vaincu la branche militaire du Hamas et nous continuons à lutter contre les capacités terroristes de l'organisation." Le chef de l'armée israélienne a affirmé dans une lettre aux soldats israéliens, dimanche, que la branche militaire du Hamas était "vaincue" mais qu'il fallait continuer à "combattre" l'organisation terroriste.

Auprès de Benyamin Nétanyahou, Emmanuel Macron affirme que "le temps du cessez-le-feu est venu"

Après une passe d'armes sur l'embargo de livraisons d'armes à Israël, samedi, Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou ont échangé au téléphone, dimanche. Le chef de l'Etat a réaffirmé "l'engagement indéfectible" de la France pour la sécurité d'Israël, tout en insistant sur "sa conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu", a annoncé l'Elysée. Son interlocuteur israélien lui a demandé son "soutien" et "non des restrictions", selon son bureau.

De multiples commémorations dans le monde, un an après le 7-Octobre

Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche dans le monde entier lors d'un hommage aux victimes du 7-Octobre, à la veille du premier anniversaire de cette attaque sans précédent. Parallèlement, à Londres, Paris, Caracas, Washington, Rabat ou au Cap, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi et dimanche leur soutien aux Palestiniens de Gaza mais aussi au Liban. Un autre rassemblement est prévu lundi à Paris organisé par le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif).

Des manifestants rendent hommage aux victimes du 7-Octobre, à Londres (Royaume-Uni), le 6 octobre 2024. (JUSTIN TALLIS / AFP)

De nombreux hommages ont bien évidemment été rendus en Israël, où l'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 33 sont considérées comme mortes. L'offensive israélienne lancée en représailles sur Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a causé la mort de 41.870 personnes, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.

Un mort et dix personnes blessées dans une attaque à Beer-Sheva, dans le sud d'Israël

Une sergente de police israélienne a été tuée et plusieurs personnes ont été blessées, dimanche, dans une attaque survenue dans cette ville du sud d'Israël. "Les secouristes ont prononcé la mort d'une femme de 25 ans et évacué dix blessés vers l'hôpital Soroka", a annoncé le Maguen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, dans un communiqué. Certains blessés ont été touchés par balles et d'autres ont été poignardés à la gare routière de cette ville israélienne, située non loin de la bande de Gaza.

Israël menace Iran de frappes similaires à celles qui ont visé Beyrouth et la bande de Gaza

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a menacé l'Iran de frappes similaires à celles visant Gaza et le Liban, après les quelque 200 tirs de missiles effectués mardi par la République islamique. "Les Iraniens n'ont pas atteint les capacités de l'armée de l'air – aucun avion n'a été endommagé, aucun escadron n'a été mis hors service", a-t-il dit depuis la base aérienne de Nevatim, visée par l'attaque récente de missiles iraniens.

Une frappe israélienne signalée en Syrie

Un raid aérien israélien a visé dimanche des camions d'aide humanitaire en provenance d'Irak à Homs, dans le centre de la Syrie, faisant trois blessés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Trois camions d'aide garés près d'une usine produisant des voitures iraniennes dans la zone industrielle de la ville ont été détruits, a précisé Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH. Cette aide, en provenance d'Irak, était destinée aux déplacés venus du Liban et entrés en Syrie ces dernières semaines, a-t-il ajouté.

Plus de 40 morts dans des frappes israéliennes à Gaza

Dimanche, Israël a annoncé "encercler" la zone de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, affirmant que le Hamas y "reconstituait ses forces", et avoir mené des frappes aériennes contre "des dizaines de cibles", dont des sites de stockage d'armes. Selon la Défense civile de Gaza, 17 personnes dont neuf enfants y sont mortes. Dans le centre du territoire, à Deir al-Balah, au moins 26 personnes ont été tuées dans des frappes sur une mosquée et une école accueillant des déplacés, d'après le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée israélienne annonce des "tirs" de roquettes depuis la bande de Gaza

L'armée israélienne a annoncé, dimanche, des "tirs" de roquettes depuis la bande de Gaza vers le sud d'Israël, à la veille des commémorations des attentats du 7-Octobre. "Un projectile a été intercepté, les autres sont tombés dans des terrains dégagés", a déclaré un porte-parole de Tsahal. Les Brigades al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien actif dans la bande de Gaza, ont revendiqué l'attaque.

Les bombardements israéliens se poursuivent au Liban

Au Liban, d'intenses bombardements aériens israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, ont une nouvelle fois terrorisé les habitants de la capitale. Après une campagne de bombardements aériens massifs contre le Hezbollah, Israël a lancé le 30 septembre des opérations terrestres contre le mouvement islamiste dans le sud du pays, tout en poursuivant ses frappes notamment sur la banlieue sud de Beyrouth.

L'agence de presse libanaise ANI a rapporté plus de "30 frappes" israéliennes dans la nuit de samedi à dimanche sur la banlieue sud et un correspondant de l'AFP a fait état de frappes dans l'est du pays. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé le monde à "faire pression sur Israël" pour un cessez-le-feu. L'armée israélienne a déclaré avoir "mené dans la région de Beyrouth une série de frappes ciblées sur plusieurs installations de stockage d'armes et des sites" du Hezbollah.

Au Liban, la rentrée scolaire repoussée au début du mois de novembre

Le gouvernement libanais a annoncé dimanche que la rentrée scolaire des 1,25 million d'élèves, de la maternelle au lycée, serait repoussée au 4 novembre, "face au danger qui menace" élèves et enseignants.

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