Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 28 novembre

L'armée libanaise a accusé Israël d'avoir violé le cessez-le-feu en place depuis deux jours.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Des maisons détruites dans le village de Kfar Hamam au Liban le 28 novembre 2024. (RAMIZ DALLAH / ANADOLU / AFP)

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a menacé jeudi 28 novembre d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve avec le Hezbollah au Liban, entrée en vigueur la veille et déjà mise à l'épreuve. Des dizaines de milliers d'habitants déplacés se sont précipités pour rentrer chez eux dans le même temps. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

L'armée israélienne annonce avoir mené une frappe au Liban

L'armée israélienne a annoncé avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, la première depuis le début de la trêve qui a mis fin à la guerre avec le mouvement armé allié de l'Iran.  Elle a dit avoir imposé un couvre-feu entre 17 heures jeudi et 7 heures vendredi dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, après avoir "ouvert le feu" en direction de "suspects (...) ne respectant pas les conditions du cessez-le-feu".

Un avion de chasse a visé "une zone forestière non accessible aux civils" dans la ville de Baïssariyé, a déclaré à l'AFP Nazih Eid, le maire de cette localité libanaise. L'armée israélienne a précisé avoir identifié une installation utilisée par le Hezbollah "pour stocker des roquettes de moyenne portée dans le sud du Liban" et avoir "déjoué la menace" par une frappe aérienne. Elle a ajouté que ses forces "restaient dans le sud du Liban et agissaient pour faire respecter" la trêve.

L'armée libanaise poursuit son déploiement

L'armée libanaise poursuit pendant ce temps son déploiement dans le sud du pays où elle "installe des barrages de contrôle", a précisé jeudi une source militaire à l'AFP, soulignant que les soldats ne "s'avancent pas dans les secteurs où l'armée israélienne se trouve encore". Dans le village chrétien de Qlaaya, des soldats libanais ont été accueillis mercredi soir par des habitants en liesse qui leur ont lancé des fleurs et du riz.

Le Parlement a prolongé d'un an le mandat du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, qui devait prendre sa retraite en janvier. L'armée libanaise a par ailleurs accusé Israël d'avoir violé "à plusieurs reprises" l'accord de cessez-le-feu.

Les habitants libanais rentrent chez eux

Les habitants du sud ont continué dans un flux incessant à rentrer dans leurs villes et villages dévastés. Dans la ville portuaire de Tyr, dont les sites antiques sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco, la destruction d'infrastructures vitales rend certains quartiers inhabitables. "Il n'y a plus ni eau ni électricité, même les générateurs privés ne fonctionnent plus, les câbles ont été sectionnés", a témoigné Sleiman Najdé, un homme de 60 ans de retour dans l'appartement familial aux portes et fenêtres arrachées.

Dans la banlieue sud de Beyrouth, Ali Mohammad Abbas est venu se recueillir sur la tombe de son frère, dans un cimetière dévasté par les bombes israéliennes. "J'attendais le cessez-le-feu", a dit cet habitant de la Bekaa, dans l'est, qui n'a pas pu venir aux obsèques "car les routes n'étaient pas sûres".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.