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Iran : le procès des manifestants "illégal" pour Moussavi

Le leader de l'opposition Iranienne Mir Hossein Moussavi et l'ex-président réformateur Mohammed Khatami dénoncent un procès {“illégal”} contre les manifestants qui ont participé à la contestation post-électorale. Ils estiment que les aveux de certains accusés ont été extorqués {“sous la torture”}.
Article rédigé par franceinfo
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Les deux dirigeants de l'opposition iranienne contre-attaquent face aux déclaration de repentir de plusieurs accusés, hier, au procès des manifestants anti-Ahmadinedjad. Certains d'entre eux ont qualifié d'erreur leur participation aux manifestations de juin. Sur le banc des accusés, Mohammad Ali Abtahi, ancien vice-président sous le mandat du président réformateur Mohammad Khatami (1998-2005), a affirmé que “la question des fraudes (...) était un mensonge (...) sorti pour provoquer des émeutes”, selon l'agence de presse semi-officielle iranienne Fars.

Comme une réponse du berger à la bergère, le chef de l'opposition, le conservateur modéré Mir Hossein Moussavi et l'ancien président réformateur, Mohammed Khatami s'en prennent à ce procès, qualifié d'illégal. Sur son site internet, Moussavi estime que les “aveux rappelaient des tortures moyenâgeuses” et a critiqué “un procès dont tout est truqué”.
_ Mohammed Khatami qualifie de son côté les débats de “mise en scène”.

Des déclarations qui ont fait sortir le tribunal révolutionnaire de ses gonds. Il a lancé une mise en garde à ceux qui “troublent l'opinion publique avec des commentaires sur des questions légales”. Et de réaffirmer que l'aveu vaut une preuve.

Plus d'une centaine de personnes sont jugées pour leur participation au mouvement de contestation de la réélection de Mahmoud Ahmadinedjad à la présidence. Ils sont poursuivis pour troubles à l'ordre public et atteinte à la sécurité nationale. Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison, voire la peine de mort s'ils sont reconnus comme “ennemis de Dieu”.

Officiellement, les manifestations de juin ont fait une trentaine de morts. 2.000 personnes ont été arrêtées, mais les autorités affirment en avoir libéré la plupart. Environ 250 personnes restent en prison.

Grégoire Lecalot, avec agences

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