"Ça ne change rien" : au lendemain de l'opération de l'armée israélienne à Gaza, le frère d'un otage réclame un cessez-le-feu pour obtenir d'autres libérations
Après 245 jours de captivité, ils sont libres. Les quatre ex-otages libérés la veille par l'armée israélienne ont pu retrouver leurs familles, dimanche 9 juin. Ils avaient été kidnappés durant le festival de musique électronique Nova, qui se tenait le 7 octobre. L’annonce de la libération de Noa Argamani, d’Almog Meir Jan, d’Andrey Kozlov et de Shlomi Ziv a suscité un soupir de soulagement à travers tout Israël, mais la joie n'est que temporaire à Jerusalem.
La libération des quatre otages israéliens a donné un nouvel espoir aux familles qui attendent encore de retrouver leurs proches. Un espoir nécessaire, mais qui reste limité : une fois la joie nationale passée, Michaël Levy, lui, se dit mitigé. Son frère, Or, a aussi été kidnappé le 7 octobre lors du festival Nova et il est toujours à Gaza : "Franchement, pour moi ça ne change rien, à part qu’ils ont réussi à sauver quatre otages. Il en reste encore à peu près 120 à Gaza et on doit tous les faire sortir."
Mais cet Israélien considère que "l’armée n’arrivera pas à tous les récupérer en faisant des opérations militaires" et qu'il y a alors une "nécessité d’obtenir un accord et le faire vite pour que les autres puissent sortir".
41 otages déjà morts
Pour Michaël Levy, il n’y a pas de temps à perdre car la plupart des otages libérés précédemment l'ont été lors de négociations. Depuis le 7 octobre, seuls sept otages ont été libérés dans des opérations militaires.
Le sentiment dominant chez les familles d’otages reste le doute, l’attente interminable d’un cessez-le-feu. Précisément, 116 otages sont toujours retenus à Gaza et 41 sont déjà morts, d’après l'armée israélienne.
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