Conflit Israël-Gaza : "depuis 1967, Gaza est occupée ou sous blocus, et ça n’a strictement rien réglé", dit Henry Laurens, historien, professeur au Collège de France
"Le niveau de pertes israélien est à peu près égal à celui de la guerre des Six Jours. Si on parle de 700 ce soir, la guerre des Six jours, c’est environ 750. Kippour, c’est 2 750, à peu près. On sent immédiatement la dimension du côté israélien. Ça montre aussi que l’occupation israélienne n’a rien réglé. Depuis 1967, Gaza est occupée ou sous blocus, et ça n’a strictement rien réglé", indique Henry Laurens, historien, professeur au Collège de France, sur le plateau du 19/20 info, dimanche 8 octobre. Il ajoute : "[La chaîne] Al Jazeera annonce que l’ambassade américaine au Caire appelle ses ressortissants à la plus grande prudence, voire au départ. Ce qui montre la fragilité de la présence américaine dans la région."
"Ça interroge sur les moyens de cesser avec cette situation de guerre"
Quelle place occupe ce samedi noir, dans l’histoire globale du conflit israélo-palestinien ? "Au moment de la guerre du Yom Kippour, c’est l’existence d’Israël qui était en jeu. Aujourd’hui, ce n’est pas la bande de Gaza qui envahit Israël, mais qui mène une attaque terroriste contre des civils. Et ça, ça traumatise totalement bien sûr la société israélienne, mais surtout ça interroge sur les moyens de cesser avec cette situation de guerre, où personne ne veut vivre dans cette situation", déclare Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français, auteur du blog "Ne pas Subir".
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