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Conflit Israël-Hamas : "Il faut exiger de toutes les parties le respect du droit international humanitaire, qui protège les civils", estime une avocate

Une explosion a touché un hôpital à Gaza dans la nuit de mardi à mercredi faisant plusieurs centaines de morts. "Il est urgent qu'une autorité indépendante de justice puisse établir à la fois la vérité et les responsabilités", estime une avocate à la Fédération internationale pour les droits humains.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'hôpital al-Ahli, dans la bande de Gaza, a été touché par une explosion dans la nuit du 17 au 18 octobre 2023. (SHADI AL-TABATIBI / AFP)

"Il faut exiger de toutes les parties le respect du droit international humanitaire, qui protège les civils", a estimé mercredi 18 octobre sur franceinfo Clémence Bectarte, avocate à la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Après l'explosion d'un hôpital à Gaza dans la soirée du mardi 17 octobre, la co-présidente de la coalition française à la Cour pénale internationale (CPI) s'inquiète "qu'aucun État" n'ait fait pression en ce sens sur les belligérants, malgré les alertes de l'ONU et de l'OMS.

>> Guerre entre le Hamas et Israël : la France condamne "avec fermeté" la destruction d'un hôpital à Gaza, dont Israël dément être à l'origine

Dans un contexte de "désinformation", "il est urgent qu'une autorité indépendante de justice puisse établir à la fois la vérité et les responsabilités", poursuit l'avocate, rappelant que la CPI "est compétente et mène une enquête sur la situation en Israël et en Palestine depuis 2021". "Le procureur de la CPI", ajoute-t-elle, "est possiblement compétent sur les crimes commis par le Hamas et sur les crimes commis en réponse par l'armée israélienne. Il s'agit d'établir de manière impartiale et indépendante la responsabilité de toutes les parties à ce conflit".

Clémence Bectarte rappelle également que la CPI peut réagir "avec beaucoup de célérité", comme ça a été le cas lors de la "guerre en Ukraine menée par la Russie". "Il est intéressant", remarque l'avocate, de poursuivre la comparaison avec cet autre conflit, puisque quelques jours après son déclenchement, "les États occidentaux ont été les premiers à rappeler le respect du droit international humanitaire".

La FIDH et d'autres organisations de défense des droits humains, "en Palestine et également en Israël" demandent que davantage de pressions soient aujourd'hui exercées sur les autorités israéliennes pour "leur faire comprendre" que "l'option militaire, [si elles] persistent dans ce sens, ne pourra que mener à une catastrophe humanitaire". "Il faut à nouveau se situer sur le plan du droit international", martèle l'avocate.

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