Crise humanitaire à Gaza : "Il n'y a plus d'eau", alerte Philippe Bonnet, directeur des urgences pour l'ONG Solidarités International

L'ONG a installé une première station de désalinisation d’eau au centre de la bande de Gaza, près de l’hôpital Al-Aqsa.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les Palestiniens déplacés de Rafah sont installés entre Deir el-Balah et Khan Younès, le 21 mai 2024. (ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU)

"Il n'y a plus d'eau", alerte sur franceinfo, dimanche 9 juin, Philippe Bonnet, directeur des urgences pour l'ONG Solidarités International à Gaza. "On est à quelques litres d'eau par jour, par personne, une eau qui est salée [...] pas potable."

Philippe Bonnet revient de Gaza, où il tente, entre autres, avec Solidarités International de réapprovisionner en eau potable la population palestinienne. L'ONG a installé une première station de désalinisation d’eau au centre de la bande de Gaza, près de l’hôpital Al-Aqsa. L’eau traitée alimente six robinets qui permettent aux Gazaouis d’accéder à de l’eau potable. "On en réhabilite d'autres parce qu'il y a de nombreuses stations dans la zone qui ne fonctionnent plus, faute d'énergie ou qui ont été endommagées par les combats. Donc on essaie de les refaire fonctionner."

Mais pour cela, il faut des moyens et surtout la possibilité de faire venir les matériaux à Gaza, tâche rendue compliquée par les blocages israéliens. "Il y a un besoin vital de carburant, d'installer des panneaux solaires, de réparer les fuites, de remettre en place les membranes et les filtres qui permettent de dessaler l'eau pour offrir une eau potable à la population."

"Hier, on a dû arrêter toutes nos activités car les équipes étaient réfugiées dans les sous-sols des maisons à cause des bombardements", déplore Philippe Bonnet.

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