: En images Guerre entre le Hamas et Israël : dans Gaza bombardée, des milliers de Palestiniens fuient face à la menace d'une offensive terrestre israélienne
Un compte à rebours mortifère est lancé. L'armée israélienne a recommandé, samedi 14 octobre, à la population de la ville de Gaza de "ne pas tarder" à évacuer les habitations et d'aller vers le sud du territoire palestinien, avant le lancement d'une offensive militaire terrestre. Le Hamas a rejeté cet appel qui concerne environ 1,1 million d'habitants, sur les 2,4 millions que compte le territoire palestinien de seulement 362 kilomètres carrés. Alors que les routes sont déjà encombrées, des milliers d'habitants se sont à nouveau entassés dans des bus, des voitures et des charrettes tirées par des ânes pour fuir vers le Sud.
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Après l'attaque sanglante du Hamas en Israël, samedi 7 octobre, l'armée israélienne a riposté toute la semaine par des frappes intensives sur la bande de Gaza. Tsahal a fait pleuvoir environ 6 000 bombes en une semaine. Ces 4 000 tonnes d'explosifs ont provoqué des dégâts considérables. Selon l'ONU, 5 540 maisons ont été détruites et près de 3 750 autres logements sont désormais tellement endommagées qu'elles en sont devenues inhabitables. Plus de 2 200 personnes, la plupart des civils, dont plus de 720 enfants, sont mortes, selon les autorités locales.
Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé samedi Israël de commettre des "crimes de guerre" dans la bande de Gaza. Les appels se multiplient à travers le monde pour éviter une "catastrophe humanitaire". Le secrétaire général de l'ONU a décrit un "système de santé au bord de l'effondrement" et des "morgues qui débordent".
La bande de Gaza était déjà la cible d'un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Mais en représailles à l'attaque du Hamas, les Gazaouis sont désormais soumis à un siège complet, privée d'approvisionnements d'eau, électricité ou nourriture, par l'Etat hébreu. L'Egypte contrôle sa seule ouverture sur le monde, le point de passage de Rafah, dans le sud de l'enclave, actuellement fermé.
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