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Frappe sur un hôpital de Gaza : "Il va falloir des zones de cessez-le-feu", alerte la présidente de Médecins sans Frontières

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France
"Avant le conflit, ce sont 400 camions qui entraient dans Gaza chaque jour", a précisé Isabelle Defourny, mercredi sur franceinfo, au lendemain de la frappe meurtrière sur un hôpital à Gaza.

"Il va falloir des zones de cessez-le-feu", a alerté mercredi 18 octobre, dans la matinée sur franceinfo la présidente de Médecins Sans Frontières, Isabelle Defourny, au lendemain de la frappe qui a détruit un hôpital de Gaza et fait des centaines de morts, en plein conflit entre le Hamas et Israël. Un cessez-le-feu "dont il n'est pas question pour le moment", a reconnu la présidente de l'association humanitaire. Les deux camps se rejettent la responsabilité de cette frappe : le Hamas accuse Israël d'avoir visé l'hôpital, alors que l'armée israélienne assure qu'il s'agit d'un tir de roquette du Jihad islamique, un groupe armé palestinien.

Des "zones de cessez-le-feu" seront "indispensables à la fois dans le nord de Gaza, où personne ne peut se protéger, et dans le sud pour réussir à mettre en place des secours corrects", explique Isabelle Defourny. L'association ne déplore aucune victime dans ses équipes, mais l'un des chirurgiens de MSF était au bloc opératoire au moment de la frappe. "Il a décrit le toit du bloc effondré, des éclats de verre partout" et "énormément de morts", raconte la présidente de l'association, qui précise que "ce n'est pas la première fois qu'un hôpital est touché". Selon elle, une vingtaine d'ambulances ont aussi déjà été touchées.

L'approvisionnement de l'aide humanitaire est par ailleurs toujours bloquée aux postes frontières de Gaza, malgré des négociations en cours des Nations Unies. "Avant le conflit, ce sont 400 camions qui entraient dans Gaza chaque jour", précise la présidente de MSF, pour approvisionner les hôpitaux notamment. Avec les pénuries d'eau, de fuel, "et bientôt de nourriture", "le système de santé est en train de s'effondrer", juge Isabelle Defourny.

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