Gaza : gros dégâts après une explosion au bureau de l'AFP, Israël dit avoir frappé "à proximité"

"Il est très important de souligner que le bâtiment n'a en aucune façon été visé par Tsahal", a affirmé une porte-parole de l'armée israélienne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le bureau de l'AFP dans la bande de Gaza, le 3 novembre 2023. (BASHAR TALEB / AFP)

Des journalistes visés par Israël dans la bande de Gaza ? Au lendemain de l'explosion qui a gravement endommagé le bureau de l'AFP dans le territoire palestinien, l'armée israélienne, qui pilonne le territoire depuis plusieurs semaines, a affirmé vendredi 3 novembre avoir mené une frappe à "proximité" du bureau de l'agence sans avoir "en aucune façon" visé ce bâtiment.

L'AFP est la seule des trois grandes agences de presse internationales à disposer d'un "live vidéo" transmettant des images en direct à Gaza-ville, et celui-ci n'a pas été interrompu malgré les dégâts constatés vendredi par un collaborateur de l'AFP.

Selon ce dernier qui a pu se rendre sur place vendredi matin, un projectile explosif semble être entré d'est en ouest, à l'horizontale, dans le bureau du technicien situé au dernier étage de l'immeuble de 11 étages, détruisant le mur opposé à la fenêtre et causant d'importants dégâts dans les deux pièces adjacentes. Le souffle de l'explosion a endommagé les portes d'autres pièces au même niveau, et crevé des réservoirs d'eau situés sur le toit.

L'armée dément avoir visé l'AFP

"Il est très important de souligner que le bâtiment n'a en aucune façon été visé par Tsahal et que nous n'avons aucune indication qu'une cible ait été manquée dans cette frappe", a déclaré une porte-parole de l'armée israélienne, avant d'ajouter, sans plus de précision : "ll y a eu une frappe de Tsahal à proximité qui pourrait avoir provoqué des débris".

"L'AFP condamne avec la plus grande fermeté cette frappe sur son bureau de Gaza City. La localisation de celui-ci est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque et permettre que nous puissions continuer de témoigner en images sur le terrain. Les conséquences d'un tel tir auraient été dévastatrices si l'équipe de l'AFP sur place n'avait pas évacué la ville", a déclaré le PDG de l'AFP, Fabrice Fries.

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