Gaza : l'ONG Human Rights Watch accuse des groupes armés palestiniens de "crimes de guerre"
Fin juillet, HRW avait déjà accusé Israël de "crimes de guerre présumés" pour trois frappes aériennes, notamment. Dans un nouveau rapport, l'organisation dénonce les tirs de roquettes depuis Gaza en direction de zones résidentielles israéliennes.
Certains groupes armés palestiniens de la bande de Gaza ont commis des "crimes de guerre", affirme Human Rights Watch (HRW), jeudi 12 août. L'ONG a dénoncé dans un communiqué (en anglais) les tirs de roquettes en direction de zones résidentielles israéliennes, au printemps dernier. "Les roquettes et les obus que les groupes armés palestiniens ont tirés ne disposent pas de systèmes de guidage (...) ce qui les rend très imprécis et donc intrinsèquement discriminatoires lorsqu'ils sont tirés en direction de zones où se trouvent des civils."
L'ONG ajoute que ces tirs ont fait un "nombre indéterminé" de victimes à l'intérieur même de la bande de Gaza, territoire palestinien surpeuplé et sous blocus israélien. "L'échec des autorités du Hamas et du gouvernement israélien à tenir leurs forces pour responsables de crimes de guerre présumés souligne l'importance du rôle de la Cour pénale internationale (CPI)", a affirmé Eric Goldstein, directeur de la région Moyen-Orient de HRW.
Du 10 au 21 mai, lors de la guerre entre l'Etat hébreu et des groupes armés de Gaza – dont le Hamas au pouvoir –, 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur l'enclave, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 13 morts, dont un soldat, d'après la police et l'armée.
En début d'année, la CPI avait déjà annoncé (en anglais) avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés commis par Israël dans les Territoires palestiniens depuis 2014, une initiative rejetée par l'Etat hébreu mais saluée par les Palestiniens.
Fin juillet, HRW avait déjà accusé le Hamas et Israël de "crimes de guerre présumés". Le mouvement palestinien avait assuré s'efforcer "d'éviter de viser des civils" et la diplomatie israélienne avait qualifié les chercheurs de l'ONG de "propagandistes se faisant passer pour des défenseurs des droits humains [qui] ne méritent pas d'être pris au sérieux".
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