Guerre à Gaza : l'ONU suspend ses livraisons d'aide depuis un point de passage crucial visé par des vols à la frontière israélienne

L'ensemble des camions de nourriture envoyés samedi vers Gaza par le point de passage de Kerem Shalom "ont tous été pris" par des pillards, a dénoncé l'Unrwa, dimanche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De l'aide humanitaire est déchargée dans la bande de Gaza près du point de passage de Kerem Shalom, le 28 novembre 2024. (JACK GUEZ / AFP)

C'est une "décision difficile" dans un territoire où "la faim s'aggrave rapidement". L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé, dimanche 1er décembre,la suspension de la livraison d'aide "par Kerem Shalom, le principal point de passage de l'aide humanitaire" dans la bande de Gaza.

Située à la frontière entre Israël et le sud de l'enclave palestinienne, "la route qui sort de ce point de passage n'est pas sûre depuis des mois", selon l'Unrwa. Samedi, "nous avons essayé d'acheminer quelques camions de nourriture sur cette même route. Ils ont tous été pris", a rapporté le chef de l'agence, Philippe Lazzarini. Déjà, "le 16 novembre, un important convoi de camions d'aide a été volé par des bandes armées", a-t-il rappelé.

L'Unrwa rappelle Israël à sa "responsabilité" de protection

"L'opération humanitaire est devenue impossible" à Gaza, en raison du "siège en cours" par l'armée israélienne, ainsi que des "obstacles posés par les autorités" de l'Etat hébreu et du "manque de sécurité" sur les itinéraires, selon le responsable onusien. "La responsabilité de la protection des travailleurs humanitaires et du matériel incombe à l'Etat d'Israël en tant que puissance occupante. Il doit veiller à ce que l'aide parvienne à Gaza en toute sécurité et s'abstenir d'attaquer les travailleurs humanitaires", estime le chef de l'Unrwa, qui appelle à un cessez-le-feu.

La bande de Gaza a sombré dans l'anarchie, avec une hausse de la famine, des pillages généralisés et des viols de plus en plus fréquents dans les camps de réfugiés, alors que l'ordre public s'est effondré, ont alerté vendredi des responsables onusiens.

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