Guerre à Gaza : Washington dénonce le mandat d'arrêt réclamé par le procureur de la CPI contre Benyamin Nétanyahou

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a qualifié de "honteux" la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI).
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président Joe Biden à Atlanta, le 18 mai 2024, dans l'Etat de Géorgie. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Une décision "scandaleuse". Le président américain, principal allié d'Israël, a fustigé lundi 20 mai les mandats d'arrêt réclamés par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens dans un communiqué lapidaire.

Les accusations portées par le procureur contre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense, Yoav Gallant concernent plusieurs crimes de guerre présumés tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre". "Je vais être clair : quoi qu'insinue le procureur, il n'y a pas d'équivalence entre Israël et le Hamas, il n'y en a aucune, a asséné Joe Biden. Nous nous tiendrons toujours aux côtés d'Israël contre les menaces à sa sécurité."

Pour Antony Blinkeny, cette décision "pourrait compromettre" les pourparlers sur le cessez-feu

De son côté, le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, a estimé que la demande du procureur "pourrait compromettre" les pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza. "Le Hamas est une organisation terroriste violente qui a perpétré le pire massacre de juifs depuis l'Holocauste et qui retient encore des dizaines d'innocents en otage, y compris des Américains", a-t-il ajouté. Par ailleurs, la CPI n'a "pas de juridiction" sur Israël, a poursuivi Antony Blinken. Ni Tel Aviv ni Washington ne sont membres de la CPI.

Malgré ces critiques, les Etats-Unis continueront d'"apporter [leur soutien à la CPI] en ce qui concerne les crimes commis en Ukraine", a souligné le chef du Pentagone Lloyd Austin. La Cour avait émis en 2023 un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, accusé du crime de guerre d'expulsion illégale d'enfants ukrainiens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.